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i-Predict, la nouvelle étude qui s’intéresse à Chlamydia

Le pôle infection de l’étude i-Share, piloté par le Dr Elisabeth Delarocque-Astagneau, lance sa nouvelle étude sur l’infection sexuellement transmissible à Chlamydia : i-Predict.

L’objectif de l’essai i-Predict

L’étude i-Predict a pour but d’évaluer si un dépistage systématique, par exemple tous les ans, et un traitement des infections génitales à Chlamydia chez les jeunes femmes permet de réduire les risques de complications de cette infection.

En pratique

Pour cette recherche, la participation de 4000 jeunes femmes volontaires est nécessaire. Elles seront réparties en deux groupes : le premier suivra les recommandations actuelles de dépistage, et le second sera dépisté tous les six mois, et traité si besoin.
Ces deux groupes seront constitués aléatoirement afin d’assurer la fiabilité des résultats.
La participation se déroule de la façon suivante :
> Une visite d’inclusion dans le Service de Médecine Préventive et Promotion de la Santé de l’Université (SIUMMPS) où l’étudiante est inscrite : après information complète sur le projet, la participante signera un consentement à participer à la recherche, fournira un auto-prélèvement vaginal, remplira un auto-questionnaire en ligne et s’inscrira à i-Share si ce n’est pas déjà fait.
> Au 6e, 12e et 18e mois, la participante recevra une enveloppe contenant un kit pour auto-prélèvement vaginal qu’elle réalisera et renverra par la Poste dans une enveloppe pré-payée. Il faudra là aussi remplir un auto-questionnaire en ligne.
> À tout moment au cours de l’étude, si la participante ressent des douleurs inhabituelles au niveau du bas-ventre, elle pourra remplir un questionnaire court en ligne et sera invitée à se rendre dans un des services d’urgences gynécologiques partenaires de l’étude.
> Entre le 18e et le 24e mois, elle bénéficiera d’une consultation dans un service de gynécologie hospitalier partenaire de l’étude.
Les participantes recevront une compensation pour leur implication dans cette recherche, à hauteur de 40 €.

Conditions pour participer à l’étude

- Être une femme
- Avoir entre 18 et 24 ans
- Participer à i-Share (ou souhaitant y participer)
- Avoir déjà eu un rapport sexuel
- Être affiliée à la Sécurité Sociale

La recherche

L’infection à Chlamydia est la plus répandue des infections sexuellement transmissibles dues à des bactéries, surtout chez les jeunes femmes de 18 à 24 ans. Sa prévention repose sur l’utilisation du préservatif. Non traitée, l’infection peut se propager vers l’utérus, ce qui entraine des infections génitales hautes (comme les endométrites et les salpingites). Plus tard, cela peut augmenter les risques de grossesse extra-utérine ou causer une infertilité.

Comme la majorité des personnes ne présente aucun symptôme et, de ce fait, ne consulte pas, l’infection n’est le plus souvent pas traitée. L’infection étant simple à dépister et à traiter par des antibiotiques, il est actuellement recommandé de proposer un dépistage aux jeunes femmes de moins de 25 ans et jeunes hommes de moins de 30 ans lorsqu’ils se présentent en centre de dépistage (CeGIDD), s’il y a eu des rapports sexuels non protégés à risque. Malgré ces recommandations, l’infection reste très fréquente chez les jeunes femmes.
La question d’un dépistage qui serait systématiquement proposé se pose donc.
Il n’est cependant pas sûr qu’un dépistage systématique de cette infection chez les jeunes femmes soit efficace pour réellement diminuer le risque de complications. C’est pour ça qu’il est important d’évaluer cette stratégie de dépistage systématique.
Grâce à ce projet de recherche, si le dépistage systématique s’avérait réellement efficace pour prévenir les complications de l’infection, il pourrait être recommandé par les pouvoirs publics.
Ce projet de recherche est mis en place dans les Universités Sorbonne Paris Cité (Université Paris Descartes (P5)), Sorbonne Universités (Université Pierre et Marie Curie (P6)), Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Bordeaux et Nice.