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Inauguration de PatrimEx, Équipement d’excellence

Béatrix Saule, présidente de la fondation des sciences du patrimoine et directeur général de l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles, François Germinet Président de l’université de Cergy-Pontoise et Jean-Luc Vayssière, Président de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines ont inauguré mardi 15 décembre 2015 l’Équipement d’Excellence PatrimEx.

Tandis qu’une magnifique reproduction d’un vase du Château de Versailles nous accueille sur le parvis du campus de Neuville-sur-Oise, une drôle de camionnette trône non loin de là : c’est le « MobLab », un laboratoire mobile conçu conjointement par les équipes des différents acteurs de PatrimEx*. À son bord, cinq instruments de mesure ultra performants dédiés à l’étude du patrimoine, dont un microscope optique, une sorte de caméra thermographique infrarouge qui permet d’identifier la nature des matériaux ou encore un système terahertz (mesures des fréquences). Les ondes envoyées nous permettent ainsi de « traverser la matière et de voir des choses « cachées » à l’intérieur, jusqu’3 cm de profondeur » explique David Giovannacci, ingénieur de recherche au LRMH - Laboratoire de recherche des monuments historiques. Opérationnel depuis 2 ans, ce laboratoire ambulant  a ainsi analysé la cathédrale d’Albi ou l’atelier des peintres de Courbet au Musée d’Orsay. À Salisbury, les études des tableaux datant officiellement du XIXe siècle ont permis de révéler des couches bien antérieures, datant du XVIe siècle.

Saluant le travail de tous, et en particulier celui d’Emmanuel Poirault, directeur général de la Fondation des Sciences du Patrimoine, cheville ouvrière de PatrimEx, Pascal Liévaux, chef du département Recherche Méthode Expertise du ministère de la Culture et de la Communication représentant du ministère met en exergue le caractère innovant de PatrimEx qui fait collaborer des chercheurs d’horizons disciplinaires très différents, en sciences humaines et sociales, sciences dites « dures ». « Patrimex permet de mettre tous les savoirs au service des objets patrimoniaux : leur histoire, les matériaux dont ils sont composés, ainsi que les processus de médiation pour les faire connaître à nos concitoyens. » se félicite-t-il. « Ménager des espaces de totale collaboration entre les professionnels du patrimoine que nous sommes et les chercheurs académiques constitue une « pollinisation ». Elle est gage d’un renouvellement des thématiques de recherche et d’une totale adaptation des problématiques à nos sujets de professionnels du patrimoine que nous devons préserver et transmettre aux générations futures. »

*dans le cadre de PatrimEx (Patrimoines matériels : Réseau d’instrumentation Multisites Expérimental), tous les acteurs recherche, à savoir : le laboratoire DYPAC, le laboratoire anciennement PRiSM, le GEMaC, le CHCSC, le LPMS, le SATIE, ETIS, le LRMH, le C2RMF, le CRCC, IPANEMA, l’UCP, et l’UVSQ.

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Étienne Anheim
est historien, membre du laboratoire DYPAC - Dynamiques patrimoniales et culturelles, vice-président de la Fondation des sciences du patrimoine, et coordinateur du LabEx Patrima. «  Je travaille depuis de nombreuses années sur l’étude historique des objets culturels, peinture, musique, manuscrits et archives, ce qui m’a donné l’occasion de nombreuses collaborations avec le ministère de la Culture, ses services et ses établissements, comme le Château de Versailles et le Musée du Louvre. Depuis 2011, je suis le responsable scientifique du laboratoire d’excellence "Patrima" et de l’équipement d’excellence "Patrimex", qui sont dédiés à l’étude du patrimoine matériel et qui rassemblent plusieurs centaines de chercheurs », précise-t-il.

Karine Zeitouni est professeur en informatique à l’UVSQ : elle participe aux travaux de recherche dans le cadre de Patrimex, en collaboration avec le laboratoire ETIS - Équipes Traitement de l’Information et Systèmes de l’UCP.
« Le numérique est partout dans l’étude du patrimoine : la numérisation, l’acquisition, l’imagerie, le traitement du signal et des données, l’archivage informatique, le traitement de l’information, etc. ». Karine Zeitouni vient d’encadrer une thèse d’une étudiante de l’UVSQ sur l’intégration des données sémantiques lisibles par ordinateur, autrement dit que des humains peuvent comprendre comme les ordinateurs. Un deuxième projet porte sur le suivi du transport des œuvres patrimoniales à l’aide de mini-capteurs.
©Crédit photo : Lionel Pages