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Projet CONDUIRE : en route vers les mobilités douces !

Enseignant-chercheur au Laboratoire Professions, institutions, temporalités (PRINTEMPS), Yoann Demoli est responsable scientifique du projet CONDUIRE*, dont l’UVSQ est coordonnatrice.



*CONDUIRE « Construire des mobilités durables, inclusives et responsables »

Mêlant acteurs académiques et territoriaux autour de la problématique de la mobilité, ce projet est parfaitement transdisciplinaire. Retenu dans le cadre de l’appel à projets de l’Ademe, il implique dans l’accord de Consortium :
- 4 partenaires Saclay : EDF Recherche & Développement, l’ENS Paris-Saclay via le Gerpisa (Réseau international de l’automobile), le LSQ (laboratoire de sociologie quantitative) et l’UVSQ ;
- 2 partenaires Nantais : le Conseil départemental de Loire-Atlantique avec la Direction de la prospective et l’université de Nantes par le Centre nantais de sociologie (CENS).
L’association e-Hop de Loire-Atlantique qui promeut le covoiturage est aussi actrice de ce projet car elle propose un appariement entre la demande et l’offre en matière de covoiturage courte distance.


« J’ai réalisé ma thèse autour de la thématique Automobile et stratification sociale, incluant des enquêtes à la fois en matière de budget et de transport afin de comprendre les difficultés, caractéristiques et coûts des équipements automobiles en France. Un volet avait été publié dans La revue française de sociologie en 2015.
Recruté en 2016 au Printemps, j’ai été contacté par Magali Pierre d’EDF R&D afin de présenter mon travail concernant les externalités produites par la voiture, à savoir l’insécurité routière et la pollution. Mené sur deux ans jusqu’à fin 2019, ce projet aboutira sur un colloque présentant les conclusions et les préconisations liées à ces recherches », explique l’enseignant-chercheur.

Les enjeux de ce projet sont de comprendre et d'encourager la transition écologique afin de parvenir à une conversion vers la mobilité douce, le covoiturage, le vélo, les véhicules électriques…
Dans une optique originale, il s’agit d’aborder :
> les espaces périphériques et ruraux, puisque les citadins sont déjà convertis aux mobilités douces
> l’inclusivité sociale dans la mesure où les politiques énergétiques visent aussi les populations moins aisées.
« Nous essayons de savoir quels freins et contraintes poussent les personnes à prendre leur voiture individuellement et au contraire, quels éléments font que d’autres passent le pas.
Les politiques de conversion écologique sont souvent axées sur les approches écologiques, alors que nous explorons ici les motifs budgétaires.

Nous menons trois types d’enquêtes :
1/ enquête budget de famille sur 10 000 ménages dans la France entière, ménages parfois très contraints et dépensant 30 à 40 % du budget dans ce poste
2/ enquête transport autour des habitudes concernant les types de trajet et les moyens de transport empruntés. Le Conseil départemental de Loire-Atlantique a réalisé une enquête sur 8 000 ménages, qui sera exploitée par ce projet.
3/ enquête SVEN (Style de vie - environnement) à laquelle répondront 3 000 ménages concernant leur habitudes de consommation (alimentaire, habitat, transport, fluides) et leur attitude face à l’environnement (préoccupations, actions), et dont les résultats sont attendus en mars 2018 », ajoute Yoann Demoli.

Dans le cadre de l’appel à projets TEES de l’Ademe, le soutien s’élève à 200 000 €, dont 60 % seront dédiés au financement du postdoctorant présent pendant toute la durée du projet. C’est à ce titre qu’Axel Villareal a été recruté comme postdoctorant afin de mener le volet qualitatif des analyses de données et statistiques. Il mènera une cinquantaine d’entretiens auprès de ménages de la région nantaise. Il réalisera également des focus groupes lors d’entretiens collectifs. L’objectif est de savoir dans quels postes les hiatus sont les plus marqués.

« Il faut savoir que le gain potentiel environnemental est énorme sur les trajets quotidiens. Si 10 % des conducteurs nantais prenaient un passager lors de son trajet quotidien, cela équivaudrait au volume de passagers des transports collectifs nantais !
La voiture est la solution, pas le problème. D’où le clin d’œil du nom du projet « CONDUIRE », conclut le responsable scientifique du projet.

Axel Villareal, le futur postdoctorant du projet CONDUIRE, présente son projet lors du Workshop Mobilités et interdisciplinarité, organisé par la fédération de recherche SIHS,  le 19 décembre 2017.
Informations complémentaires
En savoir plus
> Site du Laboratoire Professions, institutions, temporalités (PRINTEMPS)
> Fédération SIHS
Crédit photo : UVSQ
Publié par Annelise Gounon-Pesquet, chargée de communication scientifique
annelise.gounon-pesquet@uvsq.fr