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Newsletter № 4531 janv. 2019

1 - UVSQ Research, la lettre de la recherche de l'UVSQ

N° 46 - Janvier 2019 

La Lettre de la recherche UVSQ devient UVSQ_Research, en harmonie avec le compte Twitter éponyme. Une nouvelle rubrique y prend place désormais, celle de la BU - Information scientifique et technique, et complète les informations pouvant vous être utiles.
Cette lettre d’information s’adresse à l’ensemble des personnels des laboratoires de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Au travers des rubriques, découvrez des actualités liées à nos activités de recherche. 
Merci de diffuser cette lettre le plus largement possible, de nous faire parvenir les informations relatives à la vie de votre laboratoire, et de nous faire connaitre vos attentes. Nous écrire à communication@uvsq.fr

À la Une

La SATT Paris-Saclay, lauréate du fonds French Tech Seed
De nombreux projets UVSQ sont financés par la SATT Paris-Saclay, désignée lauréate du fonds French Tech Seed, le 17 janvier dernier.



Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances, et Guillaume Boudy, secrétaire général pour l'investissement, ont annoncé les 18 premiers lauréats, dont la SATT Paris-Saclay fait partie.

La Société d'accéleration du transfert de technologies Paris-Saclay finance plusieurs projets en pré-maturation, maturation et post-maturation de l'UVSQ, dont Nasoflore qui a fait l'objet d'une présentation par Martin Rottman, professeur des universités à l'UVSQ et praticien hospitalier.
D'autres projets tels que Embryolive, ELPIS, ou Exotrail, par exemple, sont issus de technologies nées dans les laboratoires de l'UVSQ, suivis, gérés et brevetés à la Direction de la valorisation de la recherche, sous la direction de Virginia Branco.

Le fonds d'investissement French Tech Seed, doté de 400 millions d'euros, est issu du Programme d'investissement d'avenir intégré au Grand plan d'investissement et opéré par Bpifrance pour le compte de l'Etat. Ce fonds a pour vocation de soutenir les starts-ups technologiques en phase de post-maturation.

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Crédit photo : SATT Paris-Saclay
> Investissements d'avenir
> SATT Paris-Saclay
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valorisation@uvsq.fr

3 questions à une chercheuse

Nathalie Pottier  est géographe spécialiste en analyse et gestion des risques naturels, en particulier des politiques de prévention des inondations.
Enseignante-chercheuse au CEMOTEV (Centre d’études sur la mondialisation, les conflits, les territoires et les vulnérabilités), Nathalie Pottier travaille sur les questions de vulnérabilité et résilience des populations et des territoires face aux risques et catastrophes naturelles liés aux aléas hydrométéorologiques. Elle s’implique dans deux projets soutenus par l’Agence nationale de la recherche : RGC4 et Relev.




1/ Quelles sont vos thématiques de recherche ?
Mes recherches s’articulent autour de 3 axes :
  • les modalités de prise en compte des risques naturels et notamment de la politique de prévention des inondations dans l’aménagement des territoires,
  • les questions de vulnérabilité et de résilience territoriale, sociétale et individuelle face aux risques,
  • les questions de gestion de crise et post-crise, c’est à dire du relèvement des territoires sinistrés ou susceptibles de l’être et l’étude des retours d’expérience de catastrophes.
J’ai commencé par m’intéresser à la problématique du risque d’inondations en France dans les plaines alluviales dans les années 1994-2000 alors que la législation renforçait la politique publique de prévention des risques naturels dans notre pays. Je me suis attachée d’abord à l’analyse de la politique publique de prévention des inondations et à la mise au point de méthode d’évaluation de l’efficacité des « plans de prévention des risques » (les fameux « PPR » qui sont un des instruments essentiels de l’action de l’Etat français en matière de prévention des risques naturels et technologiques). Il s’agissait d’évaluer l’impact de ces procédures réglementaires sur l’occupation des sols et les permis de construire. La finalité visait à mieux estimer leurs effets sur la dynamique d’aménagement des territoires et les vulnérabilités, sur la mise en œuvre de mesures de prévention aux bâtiments et à identifier les facteurs qui présidaient à l’adoption ou non de mesures de prévention à travers l’analyse des stratégies d’acteurs (publics/privés) et l’étude des comportements individuels.
Plus récemment, je me suis orientée vers l’étude de la résilience urbaine et la gestion de crise dans le cas de grandes métropoles soumises aux crues à cinétique lente, d’une part, et vers les questions de reconstruction et relèvement post catastrophe naturelle d’autre part. L’analyse des retours d’expériences de catastrophes naturelles est le point de départ pour comprendre le passage du risque à la catastrophe à l’échelle d’un territoire et de ses habitants.

2/ Quel en est l'objectif ?
L’objectif est de mieux comprendre la construction et l’articulation des différentes formes de vulnérabilité et l’appropriation du concept de résilience, d’évaluer leur prise en compte dans les politiques de prévention des risques et leurs effets sur le terrain. Il faut identifier les « leviers » de résilience dans les stratégies des parties prenantes du risque et dans les comportements individuels pour améliorer la réponse de l’action publique.
Ces recherches répondent à un des grands défis sociétaux actuels en liaison directe avec le développement durable et le changement climatique : évaluer la capacité des sociétés à faire face aux situations hors normes, identifier les blocages et les leviers pour développer des stratégies de prévention, d’adaptation et de préparation aux situations de crise (comme le fonctionnement en « mode dégradé » de la métropole parisienne par exemple). Concrètement, j’évalue les impacts territoriaux des politiques publiques de prévention et de gestion de crise à travers un diagnostic de territoire appuyé sur la réalisation d’enquêtes et d’entretiens pour l’analyse des stratégies d’acteurs, l’analyse des pratiques et des représentations face aux risques et à la réglementation, l’analyse de retours d’expérience de catastrophes naturelles pour l’amélioration de la résilience urbaine.
Les projets de recherche collaborative dans lesquels je suis impliquée sont pluridisciplinaires, voire transdisciplinaires.

3/  Quels sont les projets ANR pour lesquels vous travaillez ?
Tout d’abord, le projet RGC4* (dans le cadre de l’appel 2015 « Risques, gestion de crise quelle que soit son origine et résilience ») concerne la résilience urbaine et la gestion de crise dans un contexte de crue à cinétique lente. Plus particulièrement, nous nous intéressons au développement d’outils pour l’aide à la gestion des réseaux techniques critiques à destination des services opérationnels, et l’application est réservée au Grand Paris. Pour mieux en comprendre les enjeux, il faut prendre conscience que les fonctions accrues des villes reposent sur une complexification des réseaux techniques urbains (électricité, distribution d’eau, transports, télécommunications, etc.). Ces réseaux, interdépendants, sont souvent vulnérables aux aléas et phénomènes météorologiques extrêmes. Ils sont « le talon d’Achille » capable de paralyser les plus grandes métropoles. L’ouragan Katrina aux Etats-Unis en a été un des exemples pour la Nouvelle-Orléans. La résilience permet d’exprimer la capacité des villes à fonctionner en mode dégradé et à revenir rapidement à un niveau de fonctionnement acceptable. Les recherches proposées dans ce projet ont pour objectif le développement d’outils opérationnels pour l’amélioration de la continuité d’activité des services urbains et des réseaux techniques associés face aux inondations. Les recherches sont concentrées sur le territoire Ile-de-France et Grand Paris et se focalisent sur des scénarios de crues majeures de la Seine.

Ensuite, le projet Relev (Ouragans 2017 – Catastrophe, risque et résilience) est en ligne directe avec le précédent. Afin d’améliorer la gestion des territoires suite à des catastrophes naturelles, ce projet vise à développer une méthodologie transdisciplinaire d’anticipation de la reconstruction. Elle intègre des compétences en risques naturels, analyse des politiques publiques, aménagement du territoire, génie urbain et sciences humaines telle la psychologie de l’environnement. L’hypothèse centrale est que la reconstruction constitue une fenêtre d’opportunité temporelle de réaménagement durable du territoire sinistré de manière plus résiliente par rapport aux futurs événements. La condition sine qua non est l’anticipation de la gestion de cette période.
Le projet concerne tout particulièrement les îles antillaises de St Martin et de St Barthélémy ravagées par les cyclones Irma et Maria en 2017.

En savoir plus
Crédit photo : UVSQ
*RGC4 en partenariat avec l’UMR GéoRessources (Université de Lorraine), le Lab’Urba (Université Paris Est et UPEC), le laboratoire d’informatique LITIS de l’INSA de Rouen.
> Site ANR RGC4
> Site RGC4
**Relev en partenariat avec le CEREMA Ouest, Géosciences Université Paris-Sud, l’UMR GéoRessources (Université de Lorraine), le Lab’Urba (Université Paris Est et UPEC) et le Laboratoire de psychologie des pays de la Loire (Université de Nantes).
> Site ANR Relev
> Site Cerema Relev
> CEMOTEV

BU - Information scientifique et technique


La fin 2018 a été marquée par des avancées significatives pour la Science ouverte. Le 4 septembre 2018, deux mois après le Plan national pour la Science ouverte, était publié le Plan S, programme volontariste de promotion du libre-accès émanant d’organismes de financement réunis en une cOAlition S dont fait partie l’Agence Nationale de la Recherche. Les Journées nationales Science ouverte des 4-6 décembre 2018 ont permis de balayer les implications de ces changements, et mis à l'honneur les données de la recherche.

Saviez-vous que l'ANR s'implique avec force dans la Science ouverte depuis cet été ? Connaissez-vous la différence entre FAIR et Open Data ? Faites le point avec les Lettres d'info Open Access de la DBIST !

Brèves

Arnaud Delimoges, Directeur du Pôle Ingénierie de Projets de Recherche Internationaux
Depuis le 26 novembre 2018, Arnaud Delimoges remplace Mariama Cottrant au poste de Directeur du Pôle Ingénierie de Projets de Recherche Internationaux.
Prenez contact avec lui pour vos réponses aux appels à projets de recherche internationaux !
L'Arctic Week à l'UVSQ, une réussite
Interdisciplinarité et transdisciplinarité ont été les maîtres mots de cette semaine consacrée à l'Arctique, organisée par Alexandra Lavrillier et Jean-Michel Huctin, enseignants-chercheurs du laboratoire Cultures, Environnements, Arctique, Représentations, Climat (CEARC) et les étudiants du master Arctic Studies.
Valérie Masson-Delmotte, dans le « TOP 10 » de Nature
Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (CEA-CNRS-UVSQ Paris-Saclay/IPSL) et co-présidente du groupe n°1 du Giec, a été couronnée par la revue Nature aux côtés de neuf autres personnalités scientifiques ayant toutes marquées le monde en 2018.
Deux technologies UVSQ au CES 2019
Conçus au Laboratoire d'ingénierie des systèmes de Versailles (LISV), le Gyrolift et le LiFi ont brillé au plus grand salon de l'innovation mondial qui s'est déroulé dans le Nevada, le CES2019.
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Annelise Gounon-Pesquet, Chargée de communication scientifique
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