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Newsletter № 4930 avr. 2019

1 - UVSQ Research, la lettre de la recherche de l'UVSQ

N° 49 - Avril 2019 

Cette lettre d’information s’adresse à l’ensemble des personnels des laboratoires de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Au travers des rubriques, découvrez des actualités liées à nos activités de recherche. 
Merci de diffuser cette lettre le plus largement possible, de nous faire parvenir les informations relatives à la vie de votre laboratoire, et de nous faire connaitre vos attentes. Nous écrire à communication@uvsq.fr

À la Une

Symposium MAPS - Management et Psychiatrie : Quelles innovations organisationnelles en santé mentale ?
Le laboratoire Larequoi et le SAMSAH Prépsy, un service d’accompagnement médico-social personnalisé, d’intensité variable, pluridisciplinaire et collaboratif, organisent ce symposium le 16 mai 2019 à l'UFR Simone Veil - santé. A vec le soutien de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY), d'AgroParisTech, de la MSH Paris-Saclay et de l'association AIRMAP.





Ouvert aux nombreuses parties prenantes intéressées par la réflexion et l’action en matière d’organisation de la prise en charge en santé mentale, cet événement concerne notamment les chercheurs de différentes disciplines, associations d’usagers et de familles, médecins et professionnels de santé, formateurs et consultants, institutionnels, acteurs politiques, etc.

Son objectif général est de comprendre et mettre en évidence les apports potentiels, les difficultés et les conditions de réussite de dispositifs organisationnels innovants pour l’amélioration des prises en charge adaptées en santé mentale.

La manifestation vise à promouvoir des échanges larges et ouverts sur les enjeux et les défis de cette prise en charge, tout en faisant le point sur l’état de la recherche et des pratiques dans les différentes disciplines concernées. Sur la base des constats et des propositions, ainsi que de l’analyse des initiatives et des études nationales et internationales mises en place, des pistes nouvelles de connaissance et d’action pourront être dégagées.
Le symposium MAPS s’inscrit dans le cadre du programme de recherches MACOS (Management de la Coordination dans le domaine de la Santé).

> Pré-programme et inscription

Questions à un chercheur

Professeur en ingénierie mécanique, responsable du Master Méthodes Mathématiques pour la Mécanique* (MMM) et rattaché au Laboratoire de mathématiques de Versailles (LMV) Paolo Vannucci est spécialiste des méthodes de modélisation des structures monumentales, notamment les actions extrêmes qu’elles peuvent subir comme le vent, les séismes ou les risques d’explosion. En 2014, il étudie les risques sécuritaires encourus par Notre-Dame de Paris. Depuis l’incendie de la cathédrale, il analyse le nouvel équilibre de la structure endommagée.
 
1/ L’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris est-il une catastrophe inédite dans l’histoire des grands monuments gothiques ? 
En 1836 il y a eu un incendie analogue dans la cathédrale de Chartres. Dès mes premières visites à Notre-Dame de Paris j’ai été inquiet pour la sécurité de la charpente, un véritable chef-d’œuvre qui datait de 1225. Au lancement de nos études** sur l’édifice, nous avions le sentiment que les combles étaient le point faible de la cathédrale. À l’époque, ma crainte n’était pas celle d’un accident de chantier mais plutôt celle de la foudre qui aurait pu endommager gravement la structure. J’ai donc alerté sur la situation des combles qui étaient privées de tout système de protection contre les incendies.

2/ N’était-il pas possible de sauver cette charpente ? En tant que scientifique, quel recul prenez-vous sur l’événement ?
La concentration de poussière cumulée au cours des siècles pouvait avoir un effet explosif. Les pompiers de Paris ont fait un travail formidable mais cette charpente était impossible à sauver. Tous les spécialistes le savaient. Avec 210 tonnes de plombs sur le toit, une voute d’une grande fragilité, aucune intervention, ni de l’intérieur, ni de l’extérieur n’était possible.

Même si l’on prend de la distance en tant que scientifique, l’événement qui s’est produit reste très douloureux. Nous pressentions le danger et l’Histoire nous a tristement donné raison. Notre patrimoine culturel européen est une mine d’or, n’attendons pas d’autres drames pour s’en souvenir. Il y a des besoins très importants en matière de recherche sur la compréhension et la sauvegarde de notre patrimoine, la mobilisation des États pour le financement de ces études est essentielle.

3/ Comment va se porter la structure d’ici le début des travaux ? Quelles seront les premières étapes de sa réfection ?
L’état du bâtiment demeure critique. Il faut savoir que les 288 obus tombés sur la cathédrale de Reims durant la 1e guerre mondiale ont fait moins de dégâts sur la structure du monument que le récent incendie sur Notre-Dame de Paris.
Une cathédrale gothique est un ensemble parfait et cohérent, dès qu’on en supprime une partie, tout l’édifice est fragilisé. Une exposition à des vents violents (plus de 90 km/h) pourrait mettre en péril le monument qui a perdu de sa capacité de résistance avec la perte d’une partie de sa voute. Il faudra également surveiller d’éventuelles infiltrations d’eau à travers la bâche de protection.

Dans un premier temps, il nous faut étudier l’état de la pierre et des joints. Leur résistance s’est inévitablement dégradée à la chaleur du brasier qui est monté jusqu’à 1000 degrés. Ensuite il faudra reconstruire la charpente avec les technologies modernes. Cela a été fait à Chartres avec du fer, du cuivre et de la fonte au XIXe siècle ou à Reims, avec du béton armé, dans les années 1920.
Pour moi, la technologie d’aujourd’hui, c’est le bois qui reste le matériau le plus solide. Le compagnonnage français en possède la haute maitrise. C’est un défi que la France est capable de relever car elle a tout le savoir-faire pour cela.

En savoir plus
Crédit photo : UVSQ
*un master dispensé à l’UVSQ et labellisé Université Paris-Saclay
** Des études menées en collaboration avec Ioannis Stefanou et Filippo Masi chercheurs en mécanique des structures et géomécanique à l’École des Ponts ParisTech.
> Laboratoire de mathématiques de Versailles
​A partir des données de long terme sur les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, un groupe international de scientifiques a découvert que la végétation de l’hémisphère nord absorbait des quantités de plus en plus grandes de CO2 produit par l’Homme, contribuant ainsi à ralentir le réchauffement climatique.;Information scientifique et technique]
European Open Science Cloud

À l’approche des élections européennes, vos bibliothécaires vous proposent une Lettre d'info Open Access spéciale Science ouverte et Europe, autour de l'intervention de Jean-Eric Paquet, directeur général de la recherche et de l'innovation à la Commission européenne, au colloque « Prospective en science ouverte », qui s’est tenu à l’Académie des sciences de Paris le 2 avril dernier.

Entre politiques des bailleurs de fonds - Plan S, programme à venir Horizon Europe à la suite d'H2020 - et infrastructures en construction - projet EOSC (European Open Science Cloud) lancé fin 2018 pour répondre aux besoins liées aux données de la recherche - se dessine un Espace Européen de la Recherche marqué par la volonté de poursuivre l’ouverture de la science en se dotant des moyens adéquats.

Brèves

Premiers résultats pour l'Exomars Trace Gas Orbiter
Avec les chercheurs et ingénieurs du CNRS, de l’université Paris Saclay et de Sorbonne Université, et le soutien financier du CNES, les laboratoires français, dont le Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (LATMOS, IPSL/CNRS/UVSQ/Sorbonne Université) jouent un rôle majeur dans la mission ExoMars Trace Gas Orbiter de l’ESA qui délivre ses premiers résultats le 10 avril 2019 dans deux articles présentés dans Nature. Le premier conclut à la non-détection de méthane martien et le second étudie l’effet d’une tempête globale sur la vapeur d’eau martienne.

Le nitrure de bore hexagonal, un cristal à la surprenante lumière ultraviolette
Le nitrure de bore hexagonal (hBN) émet une lumière ultraviolette avec une intensité inhabituellement élevée pour un semi-conducteur indirect. Cette apparente contradiction a finalement été expliquée par la nature particulière des excitons, dévoilée tant par des mesures quantitatives que par leur modélisation, par des chercheurs du Groupe d’étude de la matière condensée (GEMaC, CNRS/Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), du Laboratoire d’étude des microstructures (LEM, CNRS/ONERA) et de l’Institut national de sciences des matériaux (NIMS) de Tsukuba, au Japon.

Artistes et collections royales et princières en France aux XVIe-XVIIIe siècles
Ce colloque international, qui se déroulera du 16 au 18 mai 2019, est organisé par le laboratoire DYPAC de l’UVSQ avec le soutien du Centre de recherche du château de Versailles, de la Fondation des Sciences du Patrimoine, de la Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines et de l’université Inter-Âges de Versailles.

Intensification de l'absorption du carbone par la végétation de l’hémisphère nord
​A partir des données de long terme sur les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, un groupe international de scientifiques a découvert que la végétation de l’hémisphère nord absorbait des quantités de plus en plus grandes de CO2 produit par l’Homme, contribuant ainsi à ralentir le réchauffement climatique. Ce groupe est coordonné par le Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CEA/CNRS/UVSQ). Ces résultats sont parus dans Nature, le 3 avril 2019.

Valérie Masson-Delmotte médaillée d’argent 2019 du CNRS

Paléoclimatologue au Laboratoire des Sciences du climat et de l'environnement (LSCE, CEA/CNRS/UVSQ-IPSL) et coprésidente du groupe 1 du GIEC, Valérie Masson-Delmotte a vu ses travaux de recherche dans le domaine du climat récompensés d'une médaille d'argent le 25 mars dernier.
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Annelise Gounon-Pesquet, Chargée de communication scientifique
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