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Newsletter № 5730 janv. 2020

1 - UVSQ Research, la lettre de la recherche de l'UVSQ

N° 57 - Janvier 2020 
 

Colloque Imaginaires et mobilités touristiques aux Etats-Unis


Organisé avec le soutien du Centre d'Histoire culturelle des sociétés contemporaines, de l’Institut des Amériques et de la MSH Paris-Saclay, ce colloque international se déroulera les 6 et 7 février 2020, à l'auditorium de la bibliothèque universitaire de Saint-Quentin-en-Yvelines.

De nombreux enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses provenant d'universités françaises, dont l'UVSQ, européennes et américaines interviendront lors de ce colloque mêlant thématiques historiques et géographiques.
 
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Entretien


Depuis des mois, l'Est de l'Australie est ravagé par des feux de brousse colossaux et incontrôlables attisés par une vague de chaleur historique. Philippe Bousquet, enseignant-chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE - CEA/CNRS/UVSQ) revient sur ces événements.


1/ Selon vous, en quoi les incendies en Australie sont-ils liés au changement climatique (et inversement) ? 
« Les causes premières des incendies en Australie sont des causes naturelles, telles que des températures très élevées approchant les 50 degrés dans certaines zones et une sécheresse prononcée, auxquelles s'ajoutent des vents violents et un type de végétation particulier comme l'eucalyptus qui émet des huiles en brûlant. Cet ensemble représente un contexte favorable aux feux.
Le changement climatique accentue la sécheresse et les températures élevées et constitue un facteur aggravant de ce contexte naturel. On peut aussi évoquer, parmi les causes naturelles, les zones orageuses générées en aval des feux intenses et dont les éclairs entrainent des départs de feux supplémentaires ».

2/ Quels sont aujourd'hui les facteurs majeurs du changement climatique ? 
« Aujourd'hui, on sait que les activités humaines constituent le facteur majeur du changement climatique. Les premiers rapports du GIEC* (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) au début des années 1990 en parlaient déjà comme l'une des causes, mais 30 ans après, il est confirmé que c’est bien l'émission des gaz à effets de serre liées aux activités humaines qui est le la cause principale de l’augmentation des températures. C'est scientifiquement observé et démontré !
On distingue quatre groupes principaux de sources de gaz à effet de serre anthropogénique qui varient selon les pays : les activités industrielles et la production d'énergie ; le transport ; les secteurs de l’agriculture et des déchets ; les activités liées à l'habitat et aux activités tertiaires. Que ce soit par le gaz carbonique, le méthane, le protoxyde d’azote ou les composés à base de chlore, on constate une augmentation de l’effet de serre à l'échelle planétaire qui cause l’augmentation observée de long terme de la température moyenne de notre planète ».

3/ En quoi le journalisme scientifique et plus particulièrement spécialisé autour des sciences du climat présente un enjeu qu'il faut prendre en compte ?
« Dans les grands médias, depuis une vingtaine d'années, il existe des pages dédiées au climat et à l'environnement. Or, pour que le climat soit pris en compte, il faudrait au contraire l'intégrer en tant que paramètre dans tous les domaines et toutes les décisions comme la construction, les lois et règlements, les projets culturels, par exemple. En prenant en compte le coût climat et environnemental.
Initié avec Gilles Ramstein et désormais repris par Bruno Lansart, le Master Climat et médias a pour objectif d’intégrer les questions climat et environnement dans le traitement de l’information de tous les secteurs : politique, économie, sociétal, etc.
Par ce master, nous souhaitons fournir de vraies notions liées à la dimension climat et environnement aux journalistes généralistes afin qu'ils puissent l'intégrer dans leur traitement de l’actualité.
Comme il s'agit d'une formation en ligne à base de vidéos et d’interactions avec une équipe pédagogique mixte chercheurs/journalistes, nous essayons d’inclure le plus possible des journalistes de pays francophones en développement, comme l'Afrique francophone ou Haïti et espérons à terme obtenir des bourses des agences de la francophonie ».

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*Plusieurs chercheurs du LSCE tels que Philippe Bousquet, Valérie Masson-Delmotte, François-Marie Bréon, Nathalie de Noblet, Sophie Szopa, et Jean Jouzel sont membres du GIEC et ont participé ou dirigé le rapport rendu régulièrement aux gouvernements.

Le LSCE est rattaché à l'Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) et à l'Observatoire de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (OVSQ).
Contact : philippe.bousquet@lsce.ipsl.fr

BU-Information scientifique et technique


Appel à projet dédié du Fonds national pour la science ouverte 2019
Le 18 décembre 2019 est paru l’appel à projets du Fonds national pour la science ouverte concernant l’édition, la publication ouverte et son écosystème, d’un budget de 2,6 millions d’euros.
Cet AAP comporte 3 volets :
  • Infrastructures inscrites à la feuille de route nationale des infrastructures de recherche : projet de 15 à 300 K€
  • Plateformes d’accès investies dans la science ouverte ou innovantes : projet de 10 à 200 K€
  • Contenus éditoriaux (10 à 45 K€) ou projets associant plusieurs projets éditoriaux (10 à 90 K€) : livres, revues scientifiques en accès ouvert, formes éditoriales innovantes.

Vous pensez porter un projet candidat? La DBIST se propose d’en être partenaire, notamment pour le renseignement des critères d’exemplarité (accessibilité, interopérabilité, pérennité des contenus), et de se faire le relais d’initiatives similaires pour un éventuel portage Paris-Saclay. Contact : hal.bib@uvsq.fr
Soumissions ouvertes jusqu'au 31/03/2020.
 

Brèves

Mars : l’eau pourrait disparaître plus vite que prévu
Des chercheurs du LATMOS participent à une étude liée à la disparition progressive de l'eau sur la planète Mars, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science le 9 janvier 2020. La petite planète rouge se vide encore plus rapidement de son eau que ce que la théorie et les observations passées laissaient penser.

Colloque "Magistrats : Un corps saisi par les sciences sociales"
Ce colloque, organisé par la Mission de recherche Droit et Justice avec le laboratoire Printemps et l’École nationale de la magistrature, se déroule les 30 et 31 janvier 2020.  Consacré aux magistrats, son fil rouge est la recherche soutenue entre 2016 et 2019 « L’âme du corps. La magistrature française dans les années 2010 » conduite par les sociologues Yoann Demoli et Laurent Willemez, enseignants-chercheurs au laboratoire PRINTEMPS.

Verdissement de la Terre et réchauffement global
Grâce à des modèles utilisant des données satellitaires, une collaboration internationale impliquant le LSCE montre que le verdissement de la Terre, à l'œuvre depuis 40 ans, aurait modéré le réchauffement global de 0,2 à 0,25°C.

Philippe Ciais élu à l'Académie des Sciences
Philippe Ciais, chercheur CEA au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (LSCE-IPSL), vient d'être élu à l'Académie des Sciences dans la section Sciences de l'Univers. Ses travaux portent sur de nombreux aspects du cycle du carbone et du rôle des écosystèmes continentaux dans le système climatique.
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Annelise Gounon-Pesquet, Chargée de communication scientifique
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