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Sur les traces de Nuremberg ou le voyage d'une vie

Texte de Jamie Caboul, étudiante en M2 Compliance, sur la visite du camp de Dachau.

Première journée, 26 novembre 2019, par Jamie CABOUL

Il fait beau, le ciel est bleu.
Mais l’ambiance est étrange, morose, silencieuse.
Nous avons alors conscience que nous vivons une expérience inédite et unique, la visite du camp de concentration de Dachau.

On nous raconte l’histoire de la seconde guerre mondiale, des camps de concentration, du nazisme.
Mais cette fois-ci, c’est différent, ces faits historiques qui ont si souvent été traités par des historiens prennent tout leur sens.

Et plus poignant encore, marchons librement là ou hier encore, d’autres étaient privés de leur liberté en raison de leurs origines, leur religion ou encore leurs orientations sexuelles.

Saviez-vous que la médecine qui se devait de protéger et soigner a été utilisée pour blesser et humilier ?
Humilier en ce que les détenus étaient utilisés pour des expérimentations scientifiques, sans que leur consentement n’ait été recueilli. Ils n’avaient pas le choix.
En rentrant dans ce camp de concentration, ils perdaient toute humanité et ne devenaient que des numéros.
Blesser par les différentes expérimentations médicales.
Citons-en quelques-unes telles que les expériences de survie en haute altitude et défaut d’oxygène, les expériences sur l’hypothermie, survie en eau glacée ou encore expérience sur l’eau de mer potable.
Cette dernière est aussi horrifiante ! Comment faire ingérer de force à un homme de l’eau de mer salée en forte quantité ?

La visite de leur lieu de vie, 50 dans une « chambre » qui ne contient pas même la moitié des lits, nous fait prendre conscience de la chance que beaucoup d’entre nous avons de dormir sur un lit.
Hier, eux aussi dormaient sur des lits.
Hier, avant cette idéologie prégnante nazie.

Nous voilà dans les chambres à gaz.
Pour certains, c’est insoutenable.
D’autres parviennent à finir la visite, toujours ces questions en tête: Comment est-ce possible ? Comment sommes-nous arrivés là ? 

La visite s’achève, et tous nous quittons le camp de Dachau grandis, changés, avec un autre regard sur l’histoire et nous disons « Plus jamais cela ».
Une obligation repose sur nous, cette génération, nous devons oeuvrer ensemble, pour que de tels faits ne se reproduisent plus !