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Newsletter № 100 20 févr. 2024

0 - UVSQ Research, la lettre de la recherche de l'UVSQ

N° 100 - Février 2024

24 janvier 2021 - 24 janvier 2024 : UVSQ-SAT a fêté son troisième anniversaire en orbite !

Le 24 janvier 2021, une fusée Falcon 9 était lancée avec succès par SpaceX depuis Cap Canaveral, en Floride. Sous la coiffe du lanceur, 143 satellites dont Uvsq-Sat, le premier nanosatellite français dédié à l’observation de variables climatiques essentielles, entièrement conçu au LATMOS (CNRS/Sorbonne Université/UVSQ).
Rejoint en avril 2023 par un deuxième nano-satellite, INSPIRE-Sat 7, il poursuit sa mission de collecte de données. Un troisième Cube-Sat, UVSQ-Sat NG, sera lancé en 2025 pour rallier cette première constellation de nano-satellites universitaires dédiée à l’observation de variables climatiques essentielles. La constellation est à visée à la fois scientifique, pédagogique et innovante. À 500 km d’altitude, ces satellites mesurent la quantité d'énergie solaire réfléchie vers l'espace et la quantité d'énergie thermique émise par la Terre vers l'espace. Ils observent donc les variables climatiques terrestres depuis l’espace.
 
En trois ans, UVSQ-SAT a :
- Effectué plus de 15 000 tours autour de la Terre
- Réalisé plus de 5 000 passages au-dessus du LATMOS basé à Guyancourt (78), soit 5 passages par jour
- Mobilisé plus de 70 radioamateurs, centres spatiaux universitaires ou entreprises qui suivent régulièrement ce satellite partout dans le monde
- Fourni plus de 20 millions de télémesures
- Livré plus de 3 millions de données scientifiques – dont le flux solaire réfléchi (OSR) et le flux IR de la Terre (OLR) – voir graphiques ci-dessous.
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Le Laboratoire Atmosphères, Observations Spatiales est une unité mixte de recherche (CNRS/Sorbonne Université/UVSQ) spécialisée dans l'étude des processus physico-chimiques fondamentaux régissant les atmosphères terrestre et planétaires et leurs interfaces avec la surface, l’océan, et le milieu interplanétaire. Ce laboratoire est rattaché à l'Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) et à l'Observatoire de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (OVSQ).
> UVSQ-SAT

La recherche en vidéo

Vignette Géraldine Giraudeau
Au coeur de l'actu, avec Géraldine Giraudeau, spécialiste des enjeux du Pacifique
Géraldine Giraudeau est enseignante-chercheuse en droit public à l’UVSQ et au laboratoire VIP (Centre de recherche Versailles Saint-Quentin Institutions Publiques). Spécialiste des enjeux du Pacifique, Géraldine Giraudeau explique en quoi les déplacés climatiques soulèvent des questions juridiques, des questions liées au droit à la propriété, à l’éducation, à la santé…
On assiste alors véritablement à l’émergence d’une diplomatie insulaire qui mobilise les outils juridiques. Or, la signature, le 10 novembre, du traité créant une union (Falepili Union) entre l’Australie et Tuvalu, en marge du 52e Forum des îles du Pacifique aux îles Cook, offrant l'asile climatique par l’Australie aux habitants des Tuvalu suscite la controverse.
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> Centre de recherche Versailles Saint-Quentin institutions publiques (VIP)

3 questions à Marie Herr autour de la pénurie de médicaments en France

Pharmacy_GreenCross2 La pénurie de médicaments en France constitue un problème de santé publique très fréquent. Une enquête parue en 2023 indique que plus d’un français sur trois ont été confrontés à une pénurie en ville comme à l’hôpital. Est désignée comme pénurie toute rupture de stock qui excède 72 heures. Ce problème n’est pas nouveau, mais il s’est intensifié depuis 2018. Cela concerne toutes les aires thérapeutiques, et des familles de médicaments en particulier telles que les antibiotiques, les psychotropes, les anticancéreux, par exemple. C’est un phénomène qui impacte autant les patients que les soignants, médecins et pharmaciens. Explications avec Marie Herr, épidémiologiste et Professeure d’université à l'UFR Simone Veil-Santé, Praticienne hospitalière en Santé publique à l'Hôpital Raymond Poincaré AP-HP et chercheuse au Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations (CESP), Inserm U1018.

1/ Comment s'explique la pénurie de certains médicaments en France ?
« Trois raisons principales peuvent l’expliquer. La première, c’est la production concentrée délocalisée. La majeure partie de la production de médicaments a été délocalisée en Asie et, en concentrant les lieux de production, cela nous rend dépendants, au niveau mondial. La deuxième, c’est l’augmentation de la demande de médicaments. Cette demande croissante est autant le fait des pays développés d’un côté qui ont une population vieillissante, que des pays en voie de développement comme la Chine ou l’Afrique dont les populations ont un meilleur accès aux soins. La troisième, c’est l’arrêt de production de certains médicaments, souvent anciens, décidé par les industriels qui considèrent qu’ils ne sont pas rentables. Historiquement, il faut noter que c’est en pratiquant une baisse des prix sur les anciens médicaments que l’on a financé l’innovation. »

2/ Comment pallier cette pénurie ?
« En France, en cas de pénurie, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) met en place un contingentement afin d’éviter le phénomène de stockage. Pour prévoir la pénurie, les industriels doivent fournir un plan de gestion des pénuries. Il est essentiel de prévoir des alternatives et des solutions afin d’anticiper ces pénuries concernant des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur qui nécessitent un stock obligatoire de deux mois.
Il existe une liste de médicaments essentiels resserrés avec une période de stockage obligatoire plus longue.
A plus long terme, il serait nécessaire de réfléchir à la valorisation des anciens médicaments afin de les rendre attractifs pour les industriels, et de lutter contre les pénuries mondiales par rapport aux choix stratégiques des industriels. De plus, il faudrait veiller à relocaliser la production à l’échelle de l’Europe, et ce à toutes les étapes de la chaîne.
Fait marquant, même le Doliprane a fait l’objet d’une pénurie en 2022. Malgré une production record, la demande liée à la période post-Covid a dépassé l’offre et ce médicament, le plus consommé en France, s’est retrouvé en rupture de stock.

3/ Quelles sont les conséquences de ce phénomène ?
« Du côté des professionnels de santé, cela engendre une charge de travail plus importante, pour les pharmaciens aussi bien en ville que dans les hôpitaux.
On observe également une répercussion sur l’organisation du travail concernant les dispositifs médicaux qui nécessitent une gestion particulière.
Du côté des patients, il existe un risque, souvent sous-évalué, à adapter et changer le traitement à cause de la pénurie des médicaments car cela peut engendrer des erreurs de dosage, par exemple. »

BU-Information scientifique et technique

Doctorants et science ouverte : l’accompagnement des bibliothèques
La DBIST accompagne les doctorants dans l’ouverture de leurs productions scientifiques.
Celle-ci commence par la diffusion en libre-accès de sa thèse : en 2023, l’équipe des thèses a traité 126 dépôts légaux, aborde la science ouverte lors des rendez-vous de dépôt. Début 2024, 1294 thèses UVSQ sont accessibles sur HAL, et le taux d’ouverture représente 81% sur les 5 dernières années (74% au national). Cela favorise leur diffusion : en 2023, les thèses UVSQ ont été téléchargées 80 876 fois depuis HAL.
Outre la thèse, une analyse des publications entrées par les doctorants UVSQ dans ADUM montre que 26% d’entre eux signalent avoir déjà publié au moins un article, 7% une communication dans un congrès, 4% un chapitre d’ouvrage. 
D’où l’importance de bien connaître dès la thèse les droits, obligations, outils liés à la diffusion de ses productions. L’année 2023 a vu l’arrivée d’une obligation pour les doctorants de suivre au moins une formation à la science ouverte : ces formations ont été dispensées par les différents membres du réseau documentaire Paris-Saclay coordonné par la DBIST et la DiBiSO. L’UVSQ (DBIST et partenaires des laboratoires CHCSC, LMV)  a ainsi formé 707 doctorants Paris-Saclay en 2023, dont la moitié en lien avec la science ouverte - données de la recherche et publications.
Les formations science ouverte se déroulent sur toute l’année universitaire, et sont disponibles à l’adresse : https://adum.fr/script/catalogue.pl?site=psaclay&cat=PSaclaySO
Contact : hal.bib@uvsq.fr
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> Site de la bibliothèque

Actualités

Les jeudis de la science à l'UFR : prochaine séance le jeudi 21 mars 2024
Le principe des jeudis de la science consiste à inviter des chercheurs de l'UFR des Sciences à présenter leurs travaux et leur domaine à un public bien plus large que leur équipe ou leur laboratoire, en l'occurrence à tous les personnels et étudiants intéressés.
La prochaine séance des jeudis de la science accueille Paolo Vannucci, enseignant-chercheur au Laboratoire de mathématique de Versailles (LMV) sur le sujet suivant :
De Notre Dame au Panthéon : la modélisation mécanique pour la conservation et la compréhension du patrimoine monumental
Jeudi 21mars, 13h40-15h10, amphi E

Médaille David Bates 2024 attribuée à Franck Montmessin
L'European Geosciences Union (EGU) a remis la médaille David Bates 2024 à Franck Montmessin, directeur de de recherche au Laboratoire Atmosphères, Observations spatiales (LATMOS - UVSQ/Sorbonne Université/CNRS) pour ses contributions pionnières à la compréhension du cycle de l’eau martien et ses travaux innovants de développement instrumental illustrent l’excellence en science planétaire. En effet, ses recherches ont joué un rôle crucial dans la compréhension des complexités du cycle de l’eau martien, mettant en lumière le climat et l’histoire géologique de la planète. Son travail s'étend sur deux décennies et comprend de nombreuses publications.

Le LATMOS impliqué dans la mission EnVision
Le Comité des Programmes Scientifiques (SPC) de l’ESA vient d’approuver le démarrage du développement de la mission EnVision, dédiée à l'étude de Vénus, à laquelle participera notamment le Laboratoire Atmosphères, Observations spatiales (LATMOS). Etudier les caractéristiques actuelles et les processus d’évolution de la planète Vénus dans son ensemble, telle sera la mission de l’orbiteur EnVision. Il sera lancé fin 2031 par un lanceur Ariane 62 depuis le Centre Spatial Guyanais. Les données recueillies permettront notamment de mieux comprendre comment et pourquoi cette planète a évolué si différemment de la Terre. L’objectif principal de la mission est d’explorer Vénus dans différentes longueurs d’onde, depuis son noyau interne jusqu’à sa haute atmosphère afin de dresser une vue globale de la planète et des processus d’interaction entre ses différentes couches. La mission vise également à analyser l’activité volcanique et tectonique actuelle de la planète et les caractéristiques de son climat.

Publication : Actes du Colloque "La propriété en droit civil, in or out ?"
Les Actes du Colloque "La propriété en droit civil, in or out ?", tenu à Versailles en juin 2022 sous la direction de Mélanie Clément-Fontaine (professeur de droit privé, Laboratoire de droit des affaires et nouvelles technologies - DANTE, UVSQ, vice-doyenne à la recherche) et de Gaële Gidrol-Mistral (professeur de droit privé, Université du Québec à Montréal, directrice du Groupe de Réflexion en Droit Privé), viennent d'être publiés en ligne (Lex Electronica, vol. 29, n° 2, 2024)

Observations : tendances de la perte d'ozone polaire depuis 1989
Une équipe internationale a analysé l'évolution du contenu intégré d’ozone au cours des 3 dernières décennies dans les régions polaires. Trois métriques ont été développées pour calculer les tendances de l'ozone depuis 2000. L'étude confirme le rétablissement de l'ozone au début du printemps polaire en Antarctique et indique un potentiel rétablissement de l'ozone dans l'Arctique qui devra être confirmé dans les prochaines années.

Prix «Frontiers of Knowledge» pour Jean Jouzel et Valérie Masson-Delmotte
Cinq scientifiques européens ont été distingués par la Fondation BBVA dans la catégorie Changement climatique. Parmi eux, figurent Jean Jouzel et Valérie Masson-Delmotte, chercheurs au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE-UVSQ/CNRS/CEA) rattaché à l'Observatoire de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et l'Institut Pierre Simon Laplace. Tout comme Dorthe Dahl-Jensen, professeure à l’Université de Copenhague, Jakob Schwander et Thomas Stocker, chercheurs à l’Université de Bern.
Ces cinq chercheurs dont la collaboration a abouti à des recherches pionnières ont reçu le prestigieux prix Frontiers of Knowledge de la Fondation BBVA dans la catégorie Changement climatique pour leurs travaux sur le lien entre gaz à effet de serre et la hausse des températures dans les glaces polaires. Plus précisément, pour leur analyse d'échantillons de glace de l'Antarctique et du Groenland visant à prouver le « couplage fondamental » entre les concentrations de gaz à effet de serre et la hausse des températures de l'air sur la planète au cours des 800 000 dernières années.

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Annelise Gounon-Pesquet, Chargée de communication scientifique
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