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Des mesures de prévention pour ralentir la progression de la maladie rénale

Une étude observationnelle menée par des chercheurs de l’Inserm, de l’UVSQ et de l’Université de Paris Saclay compare pour la première fois les patients greffés du rein avec les patients souffrant d’une maladie rénale chronique, non greffés. Elle met en lumière l’importance des mesures de prévention visant à ralentir la progression de la maladie rénale chronique avant le stade terminal.

Menée par une équipe de chercheurs français de Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations (Inserm / UVSQ / Université Paris-Saclay) pilotée par le Pr Ziad Massy (UVSQ), l’étude a récemment été publiée dans la revue Nephrology, Dialysis and Transplantation. Dans les études antérieures, le devenir des patients greffés du rein était plutôt comparé à celui de patients dialysés ou la population générale ayant une fonction rénale normale.

Il faut d'abord souligner que la greffe rénale reste, dans tous les cas, la thérapie optimale de l’insuffisance rénale avancée nécessitant un traitement de suppléance. 

Cette étude observationnelle montre cependant que la greffe rénale, au-delà de la première année, ne ramène pas les patients dans un état de santé comparable à celui de patients souffrant d’une maladie rénale chronique. Cette différence existe, bien que les deux groupes des patients greffés ou non, aient été appariés (pour être comparable) sur un niveau de fonction rénale identique et un score de propension prenant en compte les comorbidités.

Les raisons principales pour cette différence peuvent être que les greffés sont exposés aux risques infectieux des traitements immunosuppresseurs et surtout qu'ils ont généralement une maladie rénale plus ancienne.

Ce travail donne un éclairage nouveau sur l’importance de mettre en place des mesures de prévention visant à ralentir la progression de la maladie rénale chronique avant le stade terminal. 

En outre, il souligne la pertinence des investigations en cours sur la prise en charge néphrologique de la maladie rénale chronique et l’intérêt majeur de pouvoir utiliser les données des deux cohortes de patients français ayant permis de réaliser cette étude comparative, DIVAT et CKD-REIN.