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Bruniquel : une grotte qui change notre vision de Néandertal

Dans la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne), à 336 mètres de l’entrée, des structures aménagées viennent d’être datées d’environ 176 500 ans. Ces travaux, publiés le 25 mai 2016 dans Nature, ont été menés par une équipe internationale impliquant notamment des chercheurs du LSCE (Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement).

le 26 mai 2016

jeudi 26 mai 2016

La grotte de Bruniquel, un site exceptionnel


La grotte de Bruniquel, qui surplombe la vallée de l’Aveyron, a été découverte en février 1990. Grâce à l’équipe de spéléologues en charge de sa gestion, le site est impeccablement conservé avec de nombreuses formations naturelles (lac souterrain, calcite flottante, draperies translucides, concrétions en tous genres), des sols intacts recelant de nombreux ossements et des dizaines de bauges d’ours avec d’impressionnantes griffades. Mais la grotte conserve surtout des structures originales composées d’environ 400 stalagmites, ou tronçons de stalagmites, accumulées et agencées en des formes plus ou moins circulaires. Elles sont associées à des témoins d’utilisation du feu : de la calcite rougie, noircie par la suie et éclatée par l’action de la chaleur, mais aussi des vestiges brûlés, notamment des os calcinés. Dès 1995, une première équipe de chercheurs et de spéléologues avait déterminé, à partir de la datation au carbone 14, un âge minimum d’au moins 47 600 ans (la limite de la technique) d’un os brûlé sans qu’une suite soit donnée à ces premiers travaux.
Informations complémentaires
 Ces travaux ont associé les laboratoires suivants :
  • Le laboratoire « de la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement et anthropologie » (PACEA - CNRS/Université de Bordeaux/ministère de la Culture et la Communication) avec Jacques Jaubert, Catherine Ferrier, et Frédéric Santos.
  • L’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB), Bruxelles, Belgique, avec Sophie Verheyden et Christian Burlet.
  • Le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE - CNRS/CEA/UVSQ) avec Dominique Genty, Dominique Blamart, et Édouard Régnier.
  • L’Université de Mons, Belgique, avec Serge Delaby.
  • Le laboratoire Archéovision (CNRS/Université de Bordeaux Montaigne) pour le relevé en 3D des structures, avec Pascal Mora.
  • Le laboratoire « Littoral, environnement et sociétés » (CNRS/Université La Rochelle) pour les analyses magnétiques des traces de feux, avec François Lévêque.
  • Le Laboratoire de géologie de l'Ecole Normale Supérieure (CNRS/ENS Paris) pour les analyses Raman avec Damien Deldique et Jean-Noël Rouzaud.
  • L'université Xi’an en Chine et l’université du Minnesota aux États-Unis avec Hai Cheng et Lawrence R. Edwards.

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