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Céline Demoineret lauréate du Prix d’encouragement 2021 de l’INA

Céline Demoineret, étudiante en Master 2 Histoire Culturelle et Sociale à l’UVSQ a obtenu ce prix de l’Institut national de l'audiovisuel pour son mémoire de recherche " L'affaire Violette Noziere : du fait divers à la fiction (1975-aujourd'hui)".

Après un baccalauréat littéraire, Céline a effectué une licence d’histoire parcours journalisme et monde contemporain à l’UVSQ, dont elle est sortie major de sa promotion. Elle s’est ensuite dirigée vers le monde de la recherche après une initiation lors de sa licence. Elle a ainsi effectué un master d’histoire culturelle et sociale, dont elle est sortie major, labellisé Paris Saclay, à l’UVSQ. Ayant particulièrement été sensibilisée à l’histoire contemporaine et aux médias pendant sa licence, Céline s’est naturellement tournée vers un sujet de mémoire qui lui permettait de regrouper histoire et littérature.

Elle a ainsi réalisé son mémoire sous la direction de Christian Delporte, enseignant-chercheur rattaché au CHCSC (Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines). Céline a choisi d’effectuer ses recherches sur l’affaire Nozière car elle ne la connaissait pas et cela lui a permis de commencer sa recherche sans a priori. C’est par ailleurs sur conseil de son tuteur et de celui de François Robinet, Maître de conférence à l'UVSQ, qu’elle a participé au prix de l’Inathèque.

Selon Céline, « Les trois mots-clefs résumant l’affaire seraient : parricide, empoisonnement et inceste ». En 1933 à Paris, Violette a 18 ans quand elle empoisonne ses parents : son père succombe. Arrêtée, elle avoue immédiatement et donne pour mobile un père incestueux. Condamnée à mort en 1934, libérée en 1945, elle est réhabilitée en 1963. En raison de son retentissement d’antan et de son caractère exceptionnel, l’affaire a déjà beaucoup été étudiée, surtout par Anne-Emmanuelle Demartini. Néanmoins, la recherche de Céline Demoineret apporte un nouvel éclairage à cette affaire : celui de la fiction – et par extension de la mythification.

Son étude est marquée par l’hétérogénéité des sources confrontées, les principales étant les fictions dont la nature est très variée, leur support allant du roman au film. Le lecteur est invité à naviguer au gré des analyses proposées entre des sources imprimées, orales, iconographiques ou encore celles audiovisuelles conservées à l’Inathèque sous la requête « Violette Nozière ». En étudiant chaque œuvre pour elle-même puis en les comparant, Céline a pu monter en généralité pour analyser la place de la fiction dans le système de représentations d’une société, sa relation avec le fait divers et son rôle dans l’évolution des représentations plurielles de Violette Nozière.


Reportage de l’Inathèque avec Céline Demoineret : Bref, je cherche : L'affaire Violette Nozière : du fait divers à la fiction