Aller au contenu

| | |

Vous êtes ici : UVSQ RechercheActualités de la recherche | Innovation

MADONNA : Mise en valeur des collections universitaires

L’UVSQ a obtenu en 2021 un financement sur projet suite au dialogue stratégique de gestion mené avec le Rectorat . Le projet lauréat s’intitule MADONNA pour « Mise en vAleur Des cOllectioNs uNiversitAires ».

L’UVSQ a obtenu en 2021 un financement sur projet suite au dialogue stratégique de gestion mené avec le Rectorat . Le projet lauréat s’intitule MADONNA pour « Mise en vAleur Des cOllectioNs uNiversitAires ». Il s’agit d’un projet de valorisation du patrimoine universitaire issu des laboratoires de l’université. Bénéficiant d’un financement de 350 000 euros sur 2 ans, il se décline autour d’un projet de création d’une méthodologie commune pour valoriser les archives et équipements, et de transfert des connaissances scientifiques.

Description du projet :
Le caractère hautement pluridisciplinaire des études patrimoniales nécessite une approche spécifique en ce qui concerne la sauvegarde et la valorisation des collections scientifiques des unités de recherche universitaires. À l’UVSQ, et plus généralement à l’Université Paris-Saclay dont l’UVSQ est membre associé, de nombreux laboratoires de recherche disposent de collections particulières d’objets et/ou d’archives, écrites ou sonores, qui ne sont pas valorisées à ce jour. Pourtant, ces collections sont riches et méritent une valorisation et une communication destinées à la communauté universitaire mais également au grand public qui pourrait, par l’intermédiaire de ces collections, comprendre et mieux appréhender les travaux des scientifiques à l’université.

Les objectifs du projet:
  • Valorisation et communication autour des collections issues de la recherche au sein des universités.
  • Création d’une méthodologie commune de valorisation des archives et des collections universitaires.
  • Médiation et transfert des connaissances scientifiques pour créer des liens plus étroits entre les chercheurs de l’université, la science et la société, notamment les plus jeunes, pour susciter de nouvelles vocation en ce qui concerne les métiers de la recherche.
Les 3 collections universitaires de l’UVSQ concernées :
  • Les collections arctiques de Jean Malaurie en lien avec l’Institut océanographique de Monaco et l’IRAM (Institut de Recherche Arctique Jean Malaurie – UVSQ).
  • Les collections scientifiques du laboratoire LATMOS dédiées, entre autre, à la recherche spatiale initiée en France par ce laboratoire dans les années 1960.
  • Les collections historiques du Laboratoire LAAB (Laboratoire Anthropologie, Archéologie, Biologie) en lien avec le Musée du quai Branly.
Pour les unités de recherche universitaire il s’agit d’un véritable challenge dans la mesure où la valorisation du patrimoine scientifique n’a pas souvent fait l’objet d’initiatives dédiées en dehors des actions de dissémination prévues par exemple à l’occasion de la Fête de la Science et d’autres événements similaires. Or, la question de la sauvegarde des objets et archives de la recherche se pose de manière de plus en plus urgente à une époque où la nature-même des supports de sauvegarde ne cesse d’évoluer.

Le projet MADONNA reçoit le soutien de la Fondation Anthropologie, Archéologie, Biologie – Institut de France, du CESA-CERGA, Division Puissance Aérospatiale et du Laboratoire Etudes sur les Sciences et les Techniques (EST).

De juin à octobre 2024, le projet MADONNA a pour objectif de présenter une exposition commune aux trois laboratoires (LAAB, Fondation Jean Malaurie et LATMOS), avec comme fil rouge : « Préserver pour découvrir et mieux comprendre l’évolution de l’humanité ».
 

En savoir plus

MADONNA a pour ambition de développer des stratégies communes pour archiver et valoriser les collections et activités innovantes de trois laboratoires de l’Université. L’impact sera considérable quand on pense aux besoins de la communauté des chercheurs dans ce domaine et l’intérêt manifeste qui suscite ces questions dans le grand public comme en témoigne chaque année l’affluence lors des grands rendez-vous comme la Fête de la Science, attention grandissante à laquelle ce projet vise à contribuer de manière significative pour contribuer de manière innovante au transfert des connaissances scientifiques et l’effort de susciter de nouvelles vocations pour la recherche.

Les collections concernées à l’UVSQ dans un premier temps :

Lors la première phase du projet, la médiation et le transfert des connaissances scientifiques porteront notamment sur trois enjeux sociétaux majeurs : le spatial, la santé et l’impact du changement climatique sur les environnements et sociétés humaines.
 
  1. La collection du LATMOS (Laboratoire Atmosphères, Observations Spatiales) qui présente plusieurs instruments spatiaux déployés depuis le sol ou mis en orbite, et nombreux documents originaux associés (le radar sur Rosetta, les instruments à bord des rovers Curiosity et Perseverance, le Lidar spatial Alissa ou encore le nanosat UVSQ-Sat). Dans le cadre de missions spatiales des copies de ces instruments sont développées pour garantir la mission jusqu’au lancement et sont donc disponibles afin de retracer l’évolution technologique et l’histoire de la recherche spatiale française. Le Service d’Aéronomie (aujourd’hui LATMOS) sous l’impulsion de Jacques Blamont (premier directeur scientifique et technique du CNES), décédé en 2020, a légué ses archives personnelles à l’UVSQ. Le projet LHASTEC : Histoire et Archive Scientifique et TEChnique a été initié par la fondation UVSQ. Ces objets sont très sollicités pour des expositions (Palais de la découverte) et des événements de médiation (Fête de la science).
  2. La collection exceptionnelle de Jean Malaurie. Spécialiste incontesté des études arctiques, premier homme au monde, avec l'Inuit Kutsikitsoq, à avoir atteint le pôle géomagnétique Nord, en 1951, en traîneaux à chiens. Scientifique au rayonnement international, défenseur des Inuits, aventurier polaire aux 31 expéditions, écrivain et fondateur de la collection « Terre Humaine» (avec Claude Lévi-Strauss). Décédé en début d'année 2024, Jean Malaurie a confié à l’UVSQ et plus spécifiquement au professeur Jan Borm, la valorisation de ses collections (objets arctiques, traineaux, livres, archives sonores) en lien avec l’Institut océanographique de Monaco. La programmation scientifique dédiée aux collections et à l’œuvre est confiée à l’UVSQ au travers de l’institut de recherche sur l’Arctique Jean Malaurie (IRAM) nouvellement créé (septembre 2020) et piloté par Jan Borm (Professeur des Universités en littérature britannique et co-responsable du Master 2 "Arctic Studies", Docteur honoris causa de l’université de Laponie, Finlande, co-responsable du Cahier de l’Herne dédié à Jean Malaurie paru en mai 2021).
  3. La collection d’objets du LAAB (Laboratoire Anthropologie, Archéologie, Biologie) est portée par le Pr Philippe Charlier, directeur du département de la recherche et de l'enseignement du musée du quai Branly - Jacques Chirac et du LAAB (UVSQ). Cette collection anthropologique est issue de campagnes de travail ethnologique sur le terrain, principalement en Afrique sub-saharienne et zone afro-caribéenne. Elle est constituée de plus de 3000 objets et d’un fond documentaire conséquent (bibliothèque et archives, près de 5000 références). Les thèmes de recherche du LAAB portent sur l’anthropologie physique et la paléopathologie (diagnostic rétrospectif), la pathographie et l’icono-diagnostic, l’utilisation des techniques biomédicales pour l’étude des objets de musée ainsi que l’anthropologie sociale et ethnologie (rituels magico-religieux autour de la « lutte contre l’inconnu » : maladie, mort, lendemain). Depuis 2021, Philippe Charlier dirige la collection Terre Humaine fondée en 1955 par Jean Malaurie. L’université, dans sa démarche de valorisation des collections universitaires, s’engage à respecter un code éthique fondé sur les recommandations internationales de l’ICOM (International Council of Museums) et en accord avec les règles d’usage fixées par les principales associations professionnelles d’anthropologues et organisations des peuples premiers, conformément aux usages dans les projets de recherche européens dédiés aux sociétés autochtones.

Pour atteindre ces objectifs, le projet prévoit plusieurs étapes :
  • Recensement et conception d’un modèle adapté d’archivage des collections universitaires selon leur type (objets traditionnels, archives sonores, documents textuels et visuels, carnets de terrain, ouvrages, base de données…).
  • Création des notices et photographies des objets.
  • Identification des collections présentes au sein des laboratoires Paris Saclay pouvant faire l’objet d’une valorisation particulière en phase 3
  • Installation d’une sélection d’objets/documents dans un espace dédié et conception d’un modèle de rotation des œuvres par thématique. Conception d’expositions itinérantes
  • Réflexion sur les conditions d’accès des publics aux objets et création de cycles de conférences ou préparation de visite guidées (par exemple à l’occasion de la Fête de la science ou mise à disposition de l’espace pour les acteurs locaux)
  • Communication autour de la mise en place du concept muséal de l’université en physique ou en virtuel.