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Portrait : Naim Shili, élu étudiant

le 1 avril 2019

2019

Naim Shili, étudiant en troisième année de sociologie à l’UFR des Sciences Sociales, nous parle de son engagement en tant qu’élu au conseil d’administration (CA) de l’UVSQ pour l’UNEF, le syndicat étudiant.

Qui es-tu ? (Formations…)


Je m’appelle Naim Shili, j’ai 22 ans et je suis étudiant en troisième année de sociologie. Je suis également élu au conseil d’administration de l’UVSQ (le CA détermine la politique de l’établissement) pour l’UNEF, le syndicat étudiant.
 

Peux-tu nous parler de ton engagement ?

Je suis engagée à l’UNEF depuis 2016 et de manière générale depuis 2013. A l’UNEF, on se donne trois missions :

  • Informer les étudiants : les étudiants viennent nous voir car ils ont des problèmes ou ont besoin d’informations (se repérer, trouver sa salle, problème de bourse…)
  • Défense individuelle et collective des étudiants : pour la défense individuelle, nous aidons l’étudiant. Par exemple, si un étudiant boursier n’a pas reçu sa bourse à temps. Et pour la défense collective, l’UNEF se mobilise quand les droits des étudiants sont attaqués.
  • Mise en place de services pour améliorer la vie des étudiants à l’université : bourses aux livres, coopératives étudiantes…

Quelle forme cela prend-il à l’UVSQ ?

A l’UVSQ nous proposons, en début d’année, une bourse aux livres. Nous récupérons, tout au long de l’année, des manuels, des romans…d’étudiants qui ont validé leur année et qui n’en ont plus besoin. Nous les revendons à moindre cout aux étudiants de première année de licence. L’argent est redonné à l’étudiant qui a revendu son livre. Cela crée de la solidarité.
Au local de l’UNEF, nous vendons des snacks et des cafés à petit prix. On achète tout cela en gros dans le commerce et on revend à moindre cout. Le but n’est pas de faire des bénéfices mais de faire jouer la solidarité. Ces petites actions ne sont pas importantes en terme d’envergure mais elles améliorent la vie au quotidien.
Après on mène des actions plus politiques dont par exemple la lutte contre la fusion Paris-Saclay. Ce qui nous prend beaucoup de temps en ce moment.

Qu’est-ce qui t'a donné envie de t'engager ?

Quand j’ai commencé à m’engager, en 2013, il se passait tout un tas d’évènements : mouvements lycéens, crise économique…. Je me souviens, le lycée de ma sœur était bloqué. C’est dans ce contexte mouvementé, que j’ai commencé à m'y intéresser. Et progressivement je me suis rendu compte, qu’il y avait des problèmes de société et je voulais trouver des moyens pour tenter de les résoudre.
Et en 2016, je me suis engagé à l’UNEF parce que j’ai fait le constat qu’à l’université, il y a tout un tas de problèmes qu’on peut avoir et quand on est tout seul c’est difficile d’y faire face et de s’y résoudre. Alors que quand on se rassemble, on se serre les coudes et c’est plus simple de mener des actions et d’améliorer notre vie quotidienne.

Comment arrives-tu à concilier tes études, ta vie familiale et ton engagement ?


J’y arrive difficilement, mais j’y arrive. L’engagement, c’est très enrichissant ! Cela m’apporte des compétences que je peux réutiliser dans mes études de sociologie. Il y a certains aspects que j’ai déjà traité via une partie de mon engagement.
Pour la vie familiale, mes proches râlent un peu même un peu beaucoup. C’est dur de concilier les deux. L’engagement permet aussi de créer des liens avec d’autres personnes et cela permet de renforcer une partie de sa vie sociale. C’est comme ça qu’on arrive à tout conjuguer.

Pourquoi avoir choisi l’UE Engagement et vie associative ? Un besoin de reconnaissance

Cela faisait longtemps que les organisations étudiantes demandaient que ce genre de module soit mis en place pour reconnaitre leur engagement. La VAE existe mais tous les profils ne sont pas concernés. Si grâce à mon engagement je peux avoir plus de crédits ECTS, cela ne se refuse pas. Ne connaissant que l’engagement syndical, j’ai souhaité participer à l’UE engagement et vie associative pour connaitre les autres formes d’engagement et leur fonctionnement.

Qu’est-ce que ton engagement t’apporte dans ta vie quotidienne ?


Cela m’apporte des compétences dont des choses que je ne savais pas faire avant mais que je sais faire aujourd’hui comme : m’exprimer en public, travailler en équipe, m’organiser et coordonner. Dans ma vie quotidienne, j’ai développé un nouvel état d’esprit en traitant tel ou tel dossier comme celui du fonctionnement des fusions d’université. Toutes ces nouvelles connaissances m’ont fait changer ma perception de la société. Je vois le monde différemment entre avant et maintenant que je suis engagé. »

Que souhaites-tu faire après tes études ?


Après ma licence, je souhaite faire un master de sociologie. Ce que j’aime dans la sociologie, c’est le fait que ce soit une matière très pluridisciplinaire. Il y a de l’histoire, de l’économie, du droit…
Après le master, si tout se passe bien, je souhaite passer le concours pour devenir Conseil Principal d’éducation (CPE) en collège ou en lycée. Je connais des gens qui ont fait ça et en parlant avec eux, ils m’ont dit que c’était quelque chose qu’ils n’avaient pas prévu de faire mais que ça leur avait plu. Personnellement, je trouve que le métier est très axé sur la vie saine et sur l’accompagnement. C’est vraiment un métier qui me plairait.

Après tes études penses-tu poursuivre ton engagement ?

 Oui ! Je me suis engagé avant l’université, pendant l’université, je m’engagerai après. Après, je ne sais pas quelle forme cela prendra.

Quels sont tes autres loisirs ?

J’essaie de faire du sport avec le temps libre qu’il me reste. Je voulais faire l’UE sport cette année, mais je ne pouvais faire les deux UE. Je vais tenter de la faire au 2nd semestre. Malheureusement, l’engagement me prend trop de temps, je n’arrive pas à développer d’autres loisirs.

Quels conseils donnerais-tu à des étudiants qui souhaiteraient s’engager dans une association ou autre ?

Ne pas hésiter à le faire et surtout se dire que la jeunesse est un temps de la vie où on peut vraiment expérimenter et faire de nouvelles choses. Quand on fait partie d’un syndicat étudiant, on n’a pas les mêmes carcans que dans un syndicat professionnel. Je trouve que les syndicats professionnels ont moins de marge de manœuvre liée à l’histoire de leur organisation, à leur mode de fonctionnement…. Tout étudiant qui souhaite s’engager, surtout ne pas hésiter à foncer. Un nouveau membre dans une structure peut apporter beaucoup plus qu’une personne déjà là.
 

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