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Premier centre mondial intégrant recherche, formation et soins pour vaincre le sepsis, l’IHU PROMETHEUS est lauréat de l’AAP IHU 3

Dans le cadre du plan France 2030, le Président de la République française vient d’annoncer la liste des douze Instituts Hospitalo-Universitaires (IHU) lauréats de l’AAP IHU 3, parmi lesquels l’IHU PROMETHEUS. Porté par l’Université Paris-Saclay, l’Université de Versailles Saint- Quentin-en-Yvelines (UVSQ), le CEA, l’AP-HP, l’Inserm et leurs partenaires académiques, associatifs et industriels[1], ce futur centre mondial intégrant recherche, formation et soins a pour ambition de réduire de moitié, dans les dix ans, la mortalité et les séquelles causées par le sepsis.


Le sepsis est la complication la plus grave des infections. Il est caractérisé par une perte du contrôle de l'inflammation, processus physiologique par lequel l’organisme se débarrasse des pathogènes, cette perte de contrôle conduisant à l’atteinte des fonctions vitales.
Selon l’OMS, le sepsis touche chaque année 50 millions d’enfants (principalement de moins d’un an) et d’adultes (à partir de 75 ans) et survient dans la grande majorité des cas à domicile. Il est responsable d’un décès sur quatre dans le monde, et d’handicaps psychiques et moteurs chez un survivant sur deux[2].
En France, le nombre de cas de sepsis a progressé de 357 pour 100 000 habitants en 2015 à 403 en 2019 et le coût d’une hospitalisation est en moyenne de 16 000€[3]. Si seulement 50% des patients regagnent leur domicile après une hospitalisation, 25% décèdent à l’hôpital et 15% sont orientés en structure de long séjour.

Malgré des décennies d’une recherche abondante, les mécanismes du dérèglement de la réponse de l’hôte aux pathogènes restent mal connus et aucun traitement n’a été trouvé. En cause probablement : le cloisonnement de la recherche, des financements limités, ainsi que la faible implication des patients dans la recherche - alors qu’il s’agit de mieux prévenir avec eux les récidives, d’adapter les soins aux contraintes de la vie quotidienne, de mieux identifier la manière de les accompagner dans les étapes parfois longues et difficiles de la convalescence.

La création de ce premier institut mondial intégrant chercheurs, soignants et patients place la France en situation unique pour le développement de nouveaux tests diagnostiques et de nouveaux médicaments ; et ainsi pour réduire de moitié en dix ans le fardeau sanitaire, social et économique que représente le sepsis.


[1] Université Paris-Est-Créteil (UPEC), Université Paris Sciences & Lettres (PSL), Institut Pierre-Gilles De Gennes (IPGG), ENS Paris Saclay, CNRS, INRAE, Université Paris Cité (UPC), Université d’Evry (UEVE), Université Sorbonne Paris Nord (UPSN), Paris School of Business, CONSTANCES, CRICS-TRIGERSEP (réseau national sur le sepsis), FHU SEPSIS, IDMIT, CNRGH, Pfizer, Biomerieux, Volition, Sphingoteck, Primadiag, Biothelis, Arkhn). et France Sepsis Association

[2] Global report on the epidemiology and burden of sepsis: current evidence, identifying gaps and future directions.” https://as.who.int/iris/handle/10665/334216

[3] F. Pandolfi .2022. BMJ Open, 12, no. 5, p. e058205.