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Quand les étudiants deviennent entrepreneurs

Nombreux sont les étudiants et étudiantes qui, avant même d’avoir obtenu leur diplôme, ont un projet de création d’entreprise. Les universités ont développé des politiques de soutien pour les aider à aller au bout de leurs idées et professionnaliser leur démarche en mettant en place des processus d’accompagnement, de formation, d’incubation.

À l’UVSQ, deux programmes sont proposés aux étudiants et étudiantes qui souhaitent entreprendre : le programme Pepite Peips de l’Université Paris-Saclay, qui leur offre un statut spécifique d’étudiant-entrepreneur et les accompagne dans leur projet ; le programme Maturaction, qui met en lien les étudiants avec les laboratoires de l'UVSQ autour de projets de recherche.

Dans le cadre du programme PEPITE PEIPS (Pôle Entrepreneuriat et Innovation Paris Saclay), les étudiants de l’UVSQ peuvent candidater au Statut d'Étudiant Entrepreneur (SNEE) ainsi qu’au Diplôme Étudiant Entrepreneur (D2E). Ils sont alors accompagnés pour mener à bien leur projet avec un maximum de sécurité et de visibilité.

Karolina, étudiante en Master musicologie témoigne : « Mon parcours de deux ans à l'UVSQ a été l'élan de mon aventure entrepreneuriale. J'y ai créé "Focus On", une application mobile qui aide les musiciens à améliorer leurs répétitions et leur pratique de l’instrument. Le principal défi rencontré lors du développement de ce projet a été d’obtenir le financement nécessaire pour développer l'application. Pour cela j’ai été soutenue par la communauté PÉPITE PEIPS de l'Université Paris-Saclay »

Mené à l'UVSQ depuis déjà plusieurs années, le programme “Maturaction” est un projet pédagogique qui a pour visée de former les étudiants à la gestion de projets innovants et à la création de start-up deeptech. Financé par la Délégation régionale à la recherche et à la technologie (DRRT), il a pour mission de rapprocher le monde entrepreneurial et celui de la recherche.

En 2023, plusieurs projets ont été menés, notamment à l’Institut Lavoisier de Versailles, le laboratoire de chimie de l’UVSQ, autour du thème d’une plateforme électrodépôt. Anne-Marie Goncalves, enseignante-chercheuse, travaille sur la protection des matériaux semi-conducteurs et fait part de son expérience.

« J’encourage les enseignants-chercheurs à vivre cette expérience. Une expérience qui rebooste la recherche et qui permet aux enseignants-chercheurs, souvent la tête dans le guidon, de saisir des opportunités que pourrait apporter cette recherche vers l’extérieur du laboratoire », selon la chercheuse.

Rayed Ben Brahim, étudiant en Master management stratégique et conduite du changement à l’UVSQ est lui aussi très enthousiaste : « Moi, je me suis occupé de la partie benchmark, c’est-à-dire d’identifier les concurrents directs et indirects, d’autres laboratoires qui travaillaient plus ou moins sur les mêmes thématiques. On s’est tous pris au jeu et on est sortis grandis de ce projet ».

Patrick Legrand, professeur associé à l’UVSQ et référent des programmes Maturaction et Pépite PEIPS explique : « C’est une aventure qui peut mener  à créer son propre métier, à stimuler notre dynamique économique et sociale territoriale, à prendre son destin en main et à changer les choses soi-même  en solo ou plus souvent, en équipe ! »