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«Mondialisation et développement soutenable : Analyse empirique des facteurs d’économie politique " par Natalia ZUGRAVU-SOLITA

le 17 décembre 2020

Le jeudi 17 décembre 2020 à 14h
en visioconférence
https://uvsq-fr.zoom.us/j/96903575016?pwd=c1ZGcktwd3hzWVZ3djE4ODI4bHhDUT09

Discipline : SCIENCES ÉCONOMIQUES

Résumé :
De nos jours, une grande partie de l’action politique dans le domaine du changement climatique et du développement soutenable s’est concentrée sur des hypothèses concernant des systèmes de gouvernance et de planification normalisés, des processus politiques linéaires, les technologies facilement transférables, la rationalité économique et la capacité de la science et de la technologie à combler les lacunes en matière de ressources et de qualité environnementale. Or, un engagement réussi dans l’atténuation du changement climatique et le développement soutenable nécessite d’équilibrer les intérêts économiques, sociaux et politiques souvent concurrents. Le besoin scientifique de mettre en perspective les trois enjeux sociétaux majeurs que sont la mondialisation, le changement climatique et le développement soutenable, de manière concertée et avec les outils appropriés, a renforcé mon envie de faire de la recherche sur ces sujets. A l’intersection de l’économie internationale, environnementale et du développement, mon activité de recherche s’inscrit dans une orientation pluridisciplinaire.
En conclusion de l’exercice que j’ai mené en écrivant ce mémoire, je constate que le problème environnemental dans une économie mondialisée n’est pas le libre-échange en soi, mais les flux économiques internationaux en raison d’une articulation faible ou inadéquate des politiques environnementales et commerciales. Je plaide pour un modèle de développement soutenable où une mondialisation modérée s’impose, avec le renforcement de la société civile pour une mise en conformité efficace des politiques environnementales nationales. Dans ce système économique, l’Etat souverain est au service de l’intérêt général de son peuple, le dernier bénéficiant d’une forte identité culturelle et d’une cohésion sociale (richesse immatérielle). Toutefois, la question des normes universelles pour la gouvernance des biens publics mondiaux (ex. qualité de l’air, services écosystémiques) s’impose dans un tel système économique. Le programme de mes recherches futures se focalisera ainsi sur une étude plus approfondie du trilemme (hyper)mondialisation - État-nation - institutions locales / politiques démocratiques dans une perspective de développement soutenable, que j’appelle aujourd’hui « le trilemme de l’économie mondiale soutenable ».
Abstract:
In recent times, the vast majority of political action in the fields of climate change and sustainable development has focused on hypotheses concerning standardized governance and planning systems, linear political processes, easily transferable technologies, economic rationality and the capacity of science and technology to bridge any gaps in terms of resources and environmental quality. However, successful commitment to climate change mitigation and sustainable development means balancing often competing economic, social and political issues. The scientific need to put the three key societal issues of globalisation, climate change and sustainable development into perspective in a concerted manner and using the appropriate tools has only strengthened my desire to conduct research into these matters. At the crossroads of international, environmental and development economics, my research activity is part of a multidisciplinary orientation.
In conclusion to my work in writing this dissertation, I note that the environmental problem in a globalised economy is not free trade in itself but international economic flows due to a weak or insufficient coordination of environmental and commercial policies. I advocate a sustainable development model where moderate globalisation takes precedence with a stronger civil society to ensure effective conformity of that national environmental policies. In this economic system, the sovereign state serves the general interest of it citizens who enjoy a strong cultural identity and social cohesion (immaterial wealth). The question of universal standards for the governance of global public goods (e.g. air quality, ecosystem services) is nevertheless a key issue in such an economic system. My future research will therefore focus on a more in-depth study of the trilemma of (hyper)globalisation – nation state - local institutions / democratic policies from the standpoint of sustainable development which I refer to today as "the sustainable global economy trilemma".
Informations complémentaires
Mme Pascale Combes-Motel, PU, Université d’Auvergne (Rapporteur)
M Robert Elliott, PU, Université de Birmingham, Royaume-Uni (Rapporteur)
M Mouez Fodha, PU, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Rapporteur)
M Jean Cartier-Bresson, PU, Université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines (Examinateur)
M Stéphane Goutte, PU, Université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines (Examinateur)
Mme Katrin Millock, Directrice de Recherche au CNRS, affiliée à Paris-Jourdan Sciences Économiques (PjSE) (Invitée)
Contact :
DSR - Service FED :