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L'Hôpital Foch ouvre le premier Institut de la santé de la femme et de la fertilité en France

le 17 avril 2025

Publié le 17 avril 2025

Consacré à la prise en charge globale personnalisée, préventive, prédictive et innovante de la santé féminine, cet institut unique en France ouvrira à l'initiative de l'Hôpital Foch, sous la direction du Professeur Ayoubi.

C'est sous la direction Professeur Jean-Marc Ayoubi, Chef de service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction de l’Hôpital Foch de Suresnes (92) et professeur d’université à l’UFR Simone Veil - Santé de l’UVSQ, que l'Hôpital Foch a annoncé, le 10 avril, en présence du ministre de la santé et de l’accès aux soins, M. Yannick Neuder, l’ouverture officielle de l'Institut de la santé de la Femme et de la Fertilité (IS2F). Ce centre multidisciplinaire et novateur rassemblera dans un seul et même lieux les expertises cliniques, scientifiques et technologiques les plus avancées dans tous ces domaines, via des programmes de recherche clinique et des parcours de soins spécialisés innovantes et facilités.

Véritable enjeu de santé publique depuis de nombreuses années, la santé des femmes représente un enjeu de santé publique. En effet, pour citer les exemples les plus criants, l’endométriose touche près de 10% des femmes et demeure souvent diagnostiquée tardivement, le cancer gynécologique peine encore à mobiliser les patientes dans les campagnes de dépistage et de prévention, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez les femmes, la ménopause est encore trop peu accompagnée.

Conscient de ces enjeux, le Professeur Ayoubi souligne : « L’Institut de la Santé de la Femme et de la Fertilité a été conçu comme un lieu global dédié à la santé et au bien-être des femmes, afin d’améliorer l’accès aux soins, réduire l’errance diagnostic mais surtout leur permettre de bénéficier d’initiatives préventives d’excellence. Des programmes de recherche innovant vont également nous permettre de contribuer à l’avancement des connaissances médicales sur ces sujets. »

Un pôle sera dédié à l’endométriose et à sa prise en charge, via « l’expérimentation de l’Endotest », un test salivaire qui permet de diagnostiquer la maladie, ou encore le développement « des algorithmes d’IA pour mieux comprendre et améliorer le parcours » des patientes.
En lien avec ce type de pathologie, une unité unique en France regroupera dix spécialités (gynécologues, radiologues, psychologues, sexologues…) et sera dédié exclusivement à la gestion de la douleur chronique. Un diplôme universitaire de prise en charge des douleurs chroniques de la femme sera créé en 2025 en collaboration avec l’UFR Simone Veil-Santé de l'UVSQ – Paris Saclay.

Des parcours de soins repensés autour de 5 pôles distincts
  • Pôle fertilité et prise en charge de l’infertilité : l’Institut propose des parcours de soins spécialisés et simplifiés aux patientes, en hôpital de jour, comme le programme "One Day Fertility" ou le « Check-up fertility" et des traitements personnalisés pour maximiser les chances de conception.
  • Pôle Endométriose : l’Institut offre un parcours de soins dédié aux patientes atteintes d’endométriose, y compris des traitements innovants pour améliorer leur qualité de vie. Dès cette année, l’Hôpital Foch mettra également en place l’expérimentation de l’Endotest, et développera des algorithmes d’IA pour mieux comprendre et améliorer le parcours de prise en charge des patientes.
  • Pôle Prise en charge des douleurs chroniques : l’Institut intègre une unité, unique en France, pour la prise en charge des douleurs gynécologiques chroniques, avec une équipe multidisciplinaire de 10 spécialités (gynécologues, radiologues, psychologues, sexologues, etc). L’Hôpital créera également en 2025 un Diplôme Universitaire de prise en charge des douleurs chroniques de la femme en collaboration avec la Faculté de médecine Simone Veil - Santé de l'UVSQ – Paris Saclay.
  • Pôle Ménopause : l'IS2F propose des parcours de soins adaptés pour accompagner les femmes pendant la ménopause ainsi que des programmes de prévention des complications métaboliques et osseuses.
  • Pôle dépistage et prévention : ce pôle propose, grâce à la clinique, à l’échographie, la mammographie et l’accès au plateau de radiologie ultra-performant de Foch, des dépistages des cancers gynécologiques, notamment le cancer du sein. Des ateliers de prévention/dépistage ont également lieu sur plusieurs sujets : prévention des conduites addictives (consultations de tabacologie, d’addictologie, d’acupuncture, d’hypnose), prévention en santé mentale périnatale, dépistage cardio-vasculaire et rénal en péri-ménopause.
Climatere, le projet de cohorte
Face au manque d’études sur la ménopause, l’Institut lance le projet de recherche Climatere, la première cohorte prospective en ligne, dédiée aux femmes non ménopausées, en périménopause et en ménopause, suivies sur le long terme. Cette plateforme interactive en ligne établira une communauté de centaines de milliers de femmes, auxquelles seront envoyés des questionnaires réguliers pour recueillir des données sur leur état de santé, leur qualité de vie, leurs habitudes de vie, ainsi que la gestion de leur ménopause, leurs comorbidités et leurs conditions socio-démographiques. L’objectif est de fournir des informations essentielles pour mieux comprendre les besoins des femmes, affiner les pratiques de soins, et développer des outils de prévention personnalisés.

Des projets de recherche autour de la santé des femmes
L’Institut s'engage également dans la recherche afin d'approfondir les connaissances sur les enjeux de santé féminine. Le service de gynécologie de l'Hôpital Foch est déjà reconnu pour sa réalisation pionnière des premières greffes d’utérus en France. Il s’appuie aussi sur son expérience et  sa notoriété pour développer ces projets de Recherche (1er hôpital français et 7e hôpital mondial pour la recherche en gynécologie et en reproduction selon Google-Scholar GPS 2024).
  • La construction d’un registre national pour la collecte de données sur la santé des femmes. Ces données serviront à affiner les politiques publiques de santé et à améliorer les stratégies de prévention et de traitement dans des domaines tels que l’infertilité.
  • L’utilisation de l’intelligence artificielle, via l’amélioration du dépistage et du diagnostic des pathologies gynécologiques, notamment l’endométriose ou l’optimisation des parcours d’AMP (tri des embryons via l’IA).
  • Des services numériques seront développés et proposés au sein de l’Institut pour améliorer l'accès aux soins et la prévention des patientes, incluant la télémédecine et des applications dédiées, notamment pour les patientes en parcours de PMA ou ménopausées.
  • Des actions de formation des professionnels de santé et action d’information seront menées.
Informations complémentaires
L'Hôpital Foch
Avec un effectif de 2 300 collaborateurs dont près de 300 médecins, 611 lits installés, 260 000 consultations hors maternité et urgences, et plus de 60 000 hospitalisations par an, l’hôpital Foch fait partie des plus importants établissements hospitaliers d’Ile-de-France. Ses prises en charge pluridisciplinaires de haut niveau dans la quasi-totalité du champ médical et chirurgical de l’adulte, sa forte implication dans l’enseignement, la formation et la recherche, son plateau médicotechnique de pointe, sa tradition d’accueil en font l’un des hôpitaux privés à but non lucratif les plus performants de France.
Son service de Gynécologie-Obstétrique et de Médecine de la Reproduction est un acteur majeur dans les domaines de la médecine de la reproduction, de la chirurgie gynécologique de  pointe, et de la recherche innovante, comme en témoignent les premières greffes d’utérus réalisées en France. L’Hôpital Foch poursuit également des initiatives innovantes en santé de la femme en partenariat avec l’Université de Versailles Saint-Quentin et le Département des Hauts-de-Seine.
> UFR Simone Veil - Santé