Aller au contenu

| | |

Vous êtes ici : UVSQ RechercheActualités de la recherche | Innovation

Robert Vautard, coprésident du premier groupe de travail du GIEC

le 5 septembre 2023

Publié le 5 septembre 2023

Robert Vautard a été élu coprésident du premier groupe de travail du GIEC. L'actuel directeur de l’IPSL* en assurera la présidence en binôme avec le professeur chinois Xiaoye Zhang, membre de la Chinese Academy of Engineering.

Depuis son élection le 27 juillet dernier, Robert Vautard, directeur de l'Institut Pierre-Simon Laplace, succède à Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE), à la tête du groupe 1 du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, ou IPCC pour Intergovernmental Panel on Climate Change). Ce groupe, chargé d'évaluer les principes physiques et écologiques du changement climatique, soit les aspects scientifiques, entame donc un nouveau chapitre de travail collaboratif en vue du prochain rapport du GIEC, le septième.

Météorologue et climatologue, Robert Vautard est directeur de recherche CNRS et a coordonné le développement du modèle de simulation de la qualité de l’air « CHIMERE », désormais utilisé en France et en Europe pour la prévision de la pollution atmosphérique. Auteur ou co-auteur de plus de 200 publications internationales, il a également coordonné le chapitre portant sur les aléas liés aux changements régionaux du climat du 6e rapport du GIEC.
Dans sa synthèse du 6e cycle d’évaluation pour la période de 2015 à 2023, publiée le 20 mars 2023, le groupe d’experts appelle d’urgence à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici à 2030. Cette synthèse de 36 pages fait un état des lieux du changement climatique, aborde le futur et les solutions réalistes et efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. 

En étroite collaboration avec les scientifiques du monde entier, Robert Vautard souhaite orienter le septième cycle de travaux du GIEC vers les axes suivants :
  • Actualiser et résumer les sujets bien établis et les indices mondiaux, ainsi que leur évolution, en se fondant sur les résultats du sixième rapport du GIEC
  • Augmenter les informations et les résultats de recherche régionaux, en intégrant plus de littérature scientifique non-anglophone
  • Identifier des exemples concrets et des « récits » des effets du changement climatique dans certaines régions et sélectionner des options d’adaptation qui peuvent être répliquées ailleurs dans des conditions similaires
  • Accroître les éléments de connaissance concernant les actions climatiques à court terme, puisque les effets du changement climatiques à court terme, puisque les effets du changement climatique affectent déjà fortement les populations vulnérables et que des efforts d’atténuation sont nécessaires en urgence
  • Recueillir et développer des sujets émergents, dotés d’une grande importance politique, telle la question des pertes et des dommages
  • Assurer une charge de travail raisonnable pour les auteurs, notamment en raison de l’augmentation rapide de la littérature
  • Réduire l’empreinte carbone du GIEC

Le GIEC est un groupe d’expertise collective visant à synthétiser les travaux menés dans les laboratoires du monde entier qui produit régulièrement depuis 1990 un rapport d'évaluation utilisé lors des négociations internationales sur le climat qui se déroulent sous l’égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et du Protocole de Kyoto. Il a pour mandat d’évaluer, sans parti pris et de manière méthodique et objective, l’information scientifique, technique et socio-économique disponible en rapport avec la question du changement du climat. Ces informations sont synthétisées à partir des recherches ou études effectuées par des scientifiques, des experts ou des organismes et publiées dans des revues scientifiques.

L’Institut Pierre-Simon Laplace, créé au début des années 1990, est une fédération de recherche qui regroupe aujourd’hui les activités de 6 laboratoires de la région parisienne impliqués dans les sciences de l’environnement terrestre et planétaire. Il se place sous la tutelle conjointe de 6 établissements d’enseignement supérieur, dont l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, ainsi que du CNRS, du CEA, du CNES, et de l'IRD.