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Suat Topsu, ou l'effet 'waouh' du LiFi
Professeur d'université à l'UFR des Sciences de l'UVSQ, en disponibilité depuis 2013, Suat Topsu est responsable de la partie Recherche & développement, directeur scientifique et président d'Oledcomm.
le 4 juillet 2017
Publié dans La lettre de la recherche n°35 en juin 2017
Fruit d’années de recherche au Laboratoire d’Ingénierie des Systèmes de Versailles (LISV), cette start up commercialise le LiFi – Light Fidelity. Le principe de cette technologie : utiliser le réseau d’éclairage en le modulant pour transmettre des données sans fil vers les mobiles.
Quelle est l’actualité d’Oledcomm ?
« Nous comptons à l’heure actuelle plusieurs partenariats tant à l’échelle nationale qu’internationale. Citons par exemple, en France, EDF pour les éclairages publics avec la ville de Palaiseau, une chaîne d’hypermarchés en Ile-de-France, la SNCF pour les trains et les gares, ou encore l’hôpital de Perpignan. En partenariat avec la RATP, nous avons entièrement équipé du LiFi la station de métro de La Défense, à Paris, où la lumière servira dans cette première phase à guider les aveugles via la transmission de données. Sur le plan international, nous avons appareillé des établissements en Belgique, en Chine, au Mexique et à Tahiti. Au Chili, notamment, nous travaillons avec la Société nationale des mines et suivons les mineurs dans les tunnels. »
Quel est le parcours de la création d’Oledcomm ?
« Oledcomm s’est créée en plusieurs étapes. La première étape fut un projet classique de communication entre véhicules, avec Mov’eo, le pôle de compétitivité en R&D. La seconde était sous la forme d’un projet FUI (fonds unique interministériel subventionnant des projets de R&D, destiné à soutenir la recherche appliquée) avec Valeo, intitulé CoDrive. Cela concernait l’équipement de véhicules avec des phares communicants par LiFi, en partenariat avec Luc Chassagne du Laboratoire d’ingénierie des Systèmes de Versailles - LISV.
Ensuite, on a eu une opportunité de changement par la création d’une société qui nous permettait d’avoir une projection industrielle. Notre technologie semblait répondre à des attentes et notre expérimentation trouvait un aboutissement. En 2012, nous avons reçu le prix national de l’innovation au concours de création d’entreprises innovantes du ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur. Bien que l’accès au marché soit facile, la transition est difficile entre le prototype et la production industrielle répondant à des normes de qualité et de certification pour la commercialisation. Plus précisément, on a basculé d’un prototype exploitant la technologie LiFi à 10 000 exemplaires par mois. Figure d’une innovation française, Oledcomm est régulièrement sollicitée pour présenter à l’étranger le LiFi, dont les produits sont désormais fabriqués localement pour réduire le risque industriel. »
Quelles sont les perspectives d’avenir, tant au niveau de la start up que de la technologie ?
« Concernant la technologie, il faudra la démocratiser en la portant au niveau mondial via des acteurs comme Intel, Samsung et Apple.
Il existe à l’heure actuelle des start up pour le LiFi dans de nombreux pays, cela crée une émulation, d’autant qu’il n’y a pas d’acteur dominant. Pour le moment, Oledcomm garde son statut de start up, mais sera un jour ou l’autre transformée. Deux solutions s’offriront à nous : intégrer une grosse structure ou entrer en bourse. Toutefois, se faire avaler trop tôt, ça tue l’agilité. On risque de manquer de liberté dans le développement de la technologie.
Pour Oledcomm, l’objectif est de développer le Service après-vente afin de pouvoir proposer le LiFi au grand public et garantir la qualité des produits au plus grand nombre. »
Et Suat de citer Christophe Colomb : « On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va ».
Quelle est l’actualité d’Oledcomm ?
« Nous comptons à l’heure actuelle plusieurs partenariats tant à l’échelle nationale qu’internationale. Citons par exemple, en France, EDF pour les éclairages publics avec la ville de Palaiseau, une chaîne d’hypermarchés en Ile-de-France, la SNCF pour les trains et les gares, ou encore l’hôpital de Perpignan. En partenariat avec la RATP, nous avons entièrement équipé du LiFi la station de métro de La Défense, à Paris, où la lumière servira dans cette première phase à guider les aveugles via la transmission de données. Sur le plan international, nous avons appareillé des établissements en Belgique, en Chine, au Mexique et à Tahiti. Au Chili, notamment, nous travaillons avec la Société nationale des mines et suivons les mineurs dans les tunnels. »
Quel est le parcours de la création d’Oledcomm ?
« Oledcomm s’est créée en plusieurs étapes. La première étape fut un projet classique de communication entre véhicules, avec Mov’eo, le pôle de compétitivité en R&D. La seconde était sous la forme d’un projet FUI (fonds unique interministériel subventionnant des projets de R&D, destiné à soutenir la recherche appliquée) avec Valeo, intitulé CoDrive. Cela concernait l’équipement de véhicules avec des phares communicants par LiFi, en partenariat avec Luc Chassagne du Laboratoire d’ingénierie des Systèmes de Versailles - LISV.
Ensuite, on a eu une opportunité de changement par la création d’une société qui nous permettait d’avoir une projection industrielle. Notre technologie semblait répondre à des attentes et notre expérimentation trouvait un aboutissement. En 2012, nous avons reçu le prix national de l’innovation au concours de création d’entreprises innovantes du ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur. Bien que l’accès au marché soit facile, la transition est difficile entre le prototype et la production industrielle répondant à des normes de qualité et de certification pour la commercialisation. Plus précisément, on a basculé d’un prototype exploitant la technologie LiFi à 10 000 exemplaires par mois. Figure d’une innovation française, Oledcomm est régulièrement sollicitée pour présenter à l’étranger le LiFi, dont les produits sont désormais fabriqués localement pour réduire le risque industriel. »
Quelles sont les perspectives d’avenir, tant au niveau de la start up que de la technologie ?
« Concernant la technologie, il faudra la démocratiser en la portant au niveau mondial via des acteurs comme Intel, Samsung et Apple.
Il existe à l’heure actuelle des start up pour le LiFi dans de nombreux pays, cela crée une émulation, d’autant qu’il n’y a pas d’acteur dominant. Pour le moment, Oledcomm garde son statut de start up, mais sera un jour ou l’autre transformée. Deux solutions s’offriront à nous : intégrer une grosse structure ou entrer en bourse. Toutefois, se faire avaler trop tôt, ça tue l’agilité. On risque de manquer de liberté dans le développement de la technologie.
Pour Oledcomm, l’objectif est de développer le Service après-vente afin de pouvoir proposer le LiFi au grand public et garantir la qualité des produits au plus grand nombre. »
Et Suat de citer Christophe Colomb : « On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va ».
Informations complémentaires
En savoir plus
> Site Oledcomm
> LISV
Propos recueillis par Annelise Gounon-Pesquet, chargée de communication scientifique
annelise.gounon-pesquet@uvsq.fr
> Site Oledcomm
> LISV
Propos recueillis par Annelise Gounon-Pesquet, chargée de communication scientifique
annelise.gounon-pesquet@uvsq.fr