"Une sociologie historique des pratiques associatives" par Monsieur Matthieu Hély

Avant que le libre exercice des pratiques associatives ne soit consacré par la IIIème République, les œuvres de bienfaisance constituaient la forme la plus légitime dans la mesure où elles étaient admises par les pouvoirs en place, voire même encouragées comme réponse à la « question sociale ». Le processus de normalisation de ces pratiques se compose en effet d’étapes clés (de 1901 jusqu’à l’émergence contemporaine d’institutions représentant « l’économie sociale et solidaire) . Ce processus se poursuivra, à partir des années 1970, avec l’élaboration d’institutions intersectorielles ayant vocation à rassembler le « monde associatif » dans toute la diversité de ses composantes. Ce mémoire entend combler l’absence de travaux systématisant l’étude des pratiques associatives dans leur ensemble. Car, en effet, si de nombreuses recherches en sciences sociales sur le monde associatif prennent pour objet une organisation associative en particulier ou un secteur d’intervention, les efforts pour saisir la cohérence globale de ces pratiques sont encore peu nombreux.
 

Before that the freedom of creating « non profit organization » was recognized, religious communities dispending charity services were the main form of « civil society ». This private practices were encouraged by the political powers as a response to the « social question » during the nineteenth century. The normalization process of the french « civil society » has been structured by several steps (from the 1901 law to the recognition of a « social economy »). This process will lead to the genesis of « inter-sectorial » institutions of the « civil society », federating every component (from social action groups to environment protect leagues). This main thesis intend to fulfill the lack of researches apprenhing the civil society for itself. Indeed, many social sciences researches are tackling with some non profit organizations to describe a particular sector (social services, sport, culture, care, etc.) but they don’t think globally the new role assigned to the « social economy », especially in the neoliberal context characterized by deep welfare state reforms.